Les membres de la nouvelle association «Elevage sa kanam» ont profité de la cérémonie de lancement officielle de leur organisation pour passer au peigne fin les difficultés auxquelles le secteur est confronté.
Une nouvelle association dans le secteur de l’Elevage. «Elevage sa Kanam», qui veut dire l’Elevage en avant, a été officiellement lancée le week-end dernier à Diourbel. Une occasion pour les responsables de cette nouvelle création de passer au peigne fin les difficultés auxquelles le secteur est confronté. Le président de «Elevage sa Kanam» dénonce : «Nous avons l’impression d’être dans un élevage de business, parce que les acteurs à la base ne sont pas impliqués, encore moins consultés. Il y a des lobbies qui semblent faire du secteur de l’élevage leur propriété privée au détriment des principaux acteurs». Une situation qui, selon Bassirou Ndiongue, est en train de faire perdre au Sénégal la place importante qu’il occupait par rapport à l’importation des animaux de race. Alors que, dit-il, l’élevage est une filière essentielle pour le développement économique du pays.
Face à cette situation, M. Ndiongue et ses camarades ont jugé nécessaire de mettre sur pied cette association. Ils s’engagent à ne ménager aucun effort afin de «combattre la discrimination notée au sein du secteur».
Revenant sur l’organisation annuelle de la Journée nationale de l’élevage, le président de «Elevage sa kanam» est d’avis que c’est une belle initiative du chef de l’Etat. Mais estime M. Ndiongue, il urge d’y apporter des améliorations. En guise d’exemple, il souligne que la dernière journée tenue à Kaël, le 28 novembre 2019, des éleveurs de pigeons communément appelés colombophiles ont eu des problèmes, parce qu’ils devaient lâcher les pigeons devant le président de la République et du fait du retard noté pour cet exercice, des pigeons qui coûtent extrêmement cher se sont perdus. «Ils ont été lâchés dans un temps non adéquat. Ce sont des erreurs qui méritent d’être corrigées», signale-t-il.
De son côté, le Point focal de l’association dans la capitale du Baol, Pape Ndéné Diaw, a montré toute sa satisfaction pour le choix de Diourbel. Il s’est ainsi félicité de ce choix pour abriter la cérémonie de lancement officiel de leur structure. Laquelle, d’après M. Diaw, fera de ses priorités, la régularisation des subventions des activités pastorales, le manque de moyens techniques et financiers, entre autres préoccupations du secteur.