Aucun secteur de la vie économique ne peut réclamer une longue créance à l’Etat. Tous ceux à qui les pouvoirs publics doivent de l’argent savent qu’ils seront réglés en temps et heure, selon le calendrier de décaissement fixé dans la Loi des finances initiale. Cela permet à l’Etat de se conformer à ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et notamment du Fonds monétaire international. Ainsi, outre le fait d’avoir épongé sa créance dans le secteur des hydrocarbures, l’Etat a payé hier plus de 16 milliards aux opérateurs du secteur des semences et engrais.
Presqu’à la vitesse de l’éclair, les services de l’Etat ont tenu à réagir à la sortie des syndicalistes du secteur du pétrole et du gaz pour remettre les choses à plat. Et l’information a été nette : l’Etat ne doit aucun sou à la Société africaine de raffinage. Contrairement à ce qui a été avancé, un communiqué du ministère des Finances précise que «la dette de l’Etat au titre des pertes commerciales est de 97 milliards de francs Cfa et a été totalement réglée en 2019». Et pour ce qui concernerait d’autres acteurs du secteur, l’Etat affirme qu’il s’agit «d’obligations impayées qui seront progressivement réglées en 2020, conformément au plan d’apurement conclu pour cette année» dans le cadre de l’Icpe et inscrit dans la Loi de finances initiale (Lfi). Cela a permis à la Sar d’affirmer aussi, à travers un communiqué publié hier, qu’il y avait suffisamment d’hydrocarbures pour les besoins du pays. Et loin des sirènes alarmistes des travailleurs, les services de communication de la Sar affirment avoir un plan d’investissement ambitieux auquel les dirigeants vont se soumettre pour moderniser l’outil de production et assurer sa pérennisation, dans la perspective de la production pétrolière que va entamer le pays.
Par ailleurs, pour confirmer que l’Etat respecte sa cadence et se conforme à l’esprit de la Loi des finances dans le règlement de ses créances, à la date du 14 février, hier donc, le taux de décaissement des crédits était à 18% qui représentent plus de 13 milliards de francs Cfa. On note que le total des crédits engagés à cette période atteint l’impressionnant chiffre de 319 milliards 727 millions 344 mille 866 francs Cfa.
Ce qui permet aux services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo de clamer que le pays ne souffre d’aucun problème de liquidités et qu’il réalise sans problème ses objectifs d’investissements et paie ses créanciers rubis sur l’ongle.
Le Quotidien a appris qu’hier, ce sont 16 milliards 500 millions qui ont été payés aux commerçants et importateurs d’engrais, en liquidation de la dette de 18 milliards qui leur était due.