Le secteur extractif a généré des revenus totalisant un montant de 126,7 milliards francs Cfa en 2017. Selon le tout dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), le secteur minier reste le premier contributeur puisque sur ces 126,7 milliards, 107,3 milliards, soit 84,7%, proviennent dudit secteur et 19,4 milliards, soit 15,3% du secteur des hydrocarbures. Au total, le Trésor sénégalais aura reçu 85,8 % des recettes générées par l’activité extractive, soit 108,7 milliards francs Cfa.
Le Comité national Itie du Sénégal qui vient de rendre public ce nouveau rapport portant sur l’année 2017, indique que «la contribution directe du secteur extractif au budget de l’Etat pour l’année 2017 est de 126,7 milliards dont 96,9 milliards, soit 89,2% pour le secteur extractif et 11,7 milliards de francs Cfa pour les sociétés pétrolières». De même, Petrosen, la société des pétroles du Sénégal, encaisse 3,3 milliards de francs Cfa, 2,1 milliards étant alloués aux paiements sociaux. «Il ressort de l’analyse de la contribution, au même titre que les années précédentes, que le poids du secteur extractif est surtout perceptible à travers son effet positif sur la balance des paiements, tandis que sa contribution dans le Produit intérieur brut (Brut) ou dans l’emploi reste marginale», révèle le rapport.
Ainsi, sur la base des données économiques, la contribution du secteur extractif dans les exportations, les revenus de l’Etat, le Produit intérieur brut (Pib) et l’Emploi se présente comme suit : 35,5% des exportations, 4,6% de contribution aux recettes courantes, 1,9% dans le Pib, 0,3% des emplois.
Ainsi, 18 sociétés minières et 8 sociétés d’hydrocarbures ont été répertoriées et plusieurs directions ont été sollicitées pour partager leurs données. Il s’agit entre autres, de la Direction générale des douanes, de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) et Petrosen.
L’orpaillage génère 86 milliards
Dans le détail, le rapport de l’Itie révèle que la production d’or a atteint 233 119 onces pour une valeur de 170 milliards 115 millions 735 mille 962 francs Cfa. Sur cette production, 231 104 onces ont été exportées pour une valeur de 168 milliards 342 millions 880 mille 233 francs Cfa.
Mais à côté des grosses entreprises, l’orpaillage traditionnel génère des ressources non négligeables. «Les résultats de l’étude ont montré que l’activité d’orpaillage a produit en 2017 une production de 4,3 tonnes d’or dont 4 tonnes pour l’orpaillage pratiqué dans l’activité d’extraction du minerai d’or et 341 kilogrammes d’or pour l’orpaillage alluvionnaire.» Au total, la production en valeur de l’or est de 86, 6 milliards de francs Cfa dont 80,2 milliards de francs Cfa pour l’activité d’extraction du minerai d’or et celle de l’alluvionnaire se situe à 6,4 milliards de francs Cfa, souligne le rapport de l’Itie. Globalement, 32 474 personnes s’activent de façon directe dans l’exploitation traditionnelle de l’or dont 27 444 dans l’extraction, 3 814 dans le broyage et le concassage et 1 216 dans l’alluvionnaire. Mais la quasi-totalité des acteurs, d’après le document, s’activant dans l’alluvionnaire est composée de femmes.
Sur les autres ressources minières, le rapport note que pour ce qui est du phosphate, la production a atteint 2 628 199 tonnes pour une valeur de 93 milliards 660 millions 091 mille 023 de francs Cfa et des exportations de 608 519 tonnes pour une valeur d’environ 20 milliards. Au total, le secteur minier a généré une production d’une valeur de 404 milliards 674 millions 040 mille 025 francs Cfa dont les 381 milliards 809 millions 195 mille 485 ont été exportés. «Les paiements et les revenus reportés dans le cadre du Rapport Itie correspondent strictement à des flux de paiement ou des contributions intervenus et recouvrés par l’Etat durant l’année 2017», précise l’Itie.
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