Sécurité alimentaire et résilience : Le Driars exécuté à hauteur de 78%

Par Malick GAYE
– Le projet de Développement d’une résilience à l’insécurité alimentaire récurrente au Sénégal (Driars) dont l’un des objectifs est d’améliorer les conditions d’existence de la population rurale par l’augmentation de la capacité de production, va se terminer dans 10 mois. A cet effet, le comité de pilotage a présenté un pré-bilan. «Nous sommes à 78% d’exécution physique et 68% d’exécution financière», a informé hier son coordonnateur, Cheikh Oumar Ndiaye, lors de la 7ème réunion du comité de pilotage. Ainsi, le Driars est constitué de 45 dossiers de marchés, 105 chantiers dans 82 collectivités réparties dans les régions de Fatick, Matam, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor.
Pour un montant de 14,5 milliards F Cfa, Driars a démarré en 2015 pour une durée initiale de 5 ans. Mais à cause de la pandémie sanitaire, il a été prolongé jusqu’au mois de décembre 2022. Il se décline en activités urgentes et pérennes, avec plusieurs composantes. Ainsi, le Driars se veut un outil d’aide à la décision pour les autorités, mais surtout une solution pour les populations exposées aux effets climatiques.
C’est dans cette optique que plusieurs structures de l’Etat ont été appuyées afin de mettre en place des systèmes d’informations et de statistiques sur la situation nutritionnelle des populations cibles. Pour le volet structurel, le Driars s’attelle à finaliser la construction de l’usine de production d’aliment agricole.
Pour la composante dédiée au développement d’une résilience, au changement climatique et à l’amélioration de la sécurité alimentaire, 20 magasins de stockage d’aliments de bétail, 20 de stockage de céréales, 30 parcs à vaccination et la construction de 150 km de pistes sont réalisés. C’est 62,2% de taux d’exécution. Le constat est identique pour la composante B du Driars, qui se charge de la réhabilitation et la préservation des moyens de subsistance en milieu rural. Elle a financé les interventions qui permettent aux petits exploitants vulnérables et aux agropasteurs de renforcer leur résilience face aux chocs climatiques. Elle a consisté à des appuis à la production végétale, animale et aquacole. Son taux d’exécution physique est de 82,26%.
D’après Cheikh Oumar Ndiaye, le rapport final sera bientôt disponible mais en attendant, le coordonnateur du Driars estime que la totalité des objectifs peut être atteinte d’ici décembre.
mgaye@lequotidien.sn