Le Conseil national de sécurité alimentaire préconise une anticipation des catastrophes en mettant l’accent sur l’autonomisation des producteurs. Un atelier de planification opérationnelle de détermination de la stratégie de mise en œuvre et de budgétisation du Programme national d’appui à la sécurité alimentaire et à la résilience (Pnasar) s’est tenu à ce sujet, renseigne un communiqué du Cnsa. Devant les partenaires au développement et bailleurs de fonds du Sénégal, le tout nouveau secrétaire exécutif du Cnsa, Jean Pierre Senghor, a déclaré que la riposte doit être anticipée. Il estime qu’il faut accompagner les populations dans les zones de résilience en mettant à leur disposition des infrastructures pour la collecte et le stockage. A ces mesures, il faut les «précéder d’équipements permettant une production à grande échelle», soutient M. Senghor.
Pour les participants, l‘aménagement des terres et la maîtrise de l’eau en zone rurale permettent une production continue toute l’année. Sans compter la construction et le financement d’espaces de production animale, végétale, aquacole et l’intensification de la transformation des productions qui garantissent une sécurité alimentaire. Le gouvernement l’a compris car, de l’avis de M. Senghor, il a réalisé plus de 7 750 km de pistes de production pour désenclaver les zones de production dites de résilience qui ont besoin aussi de toutes les infrastructures sociales de base (santé, éducation, eau, électricité…).
Au sortir de cette planification, il s’agira de voir plus clair sur les moyens à mobiliser pour rendre opérationnelles les stratégies d’intervention du Conseil national de sécurité alimentaire.
La réunion a été l’occasion de rappeler la situation de la sécurité alimentaire. «Une quinzaine de collectivités locales dans les départements de Bakel, Goudiry, Matam, Podor, Kébémer et Bambey ont été déclarées zones sinistrées lors d’un Conseil interministériel en raison d’une mauvaise campagne agricole. L’arrêt prématuré des pluies avait entraîné un déficit de production céréalière pour ces populations», lit-on dans le communiqué.
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Franchement, ce haut cadre est d’une compétence très recherchée, surtout dans nos pays en voie de développement. Ce cadre mérite l’attention toute particulière des autorités du pays et fait partie de ceux qui peuvent inéluctablement permettre le PSE de devenir effectif. Bonne continuation, M. SENGHOR. Fier de vous!