Pour assurer la sécurité de la circulation aérienne dans la zone de l’Atlantique Sud, dénommée zone Sat, Dr Diaga Basse, Dg de l’Anacim, par ailleurs président du Groupe de pilotage pour la zone Sat, invite les Etats à unir leurs efforts vers la mise en œuvre effective des projets. Par Dialigué FAYE –

Le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Dr Diaga Basse, par ailleurs président du Groupe de pilotage pour l’Atlantique Sud, sollicite l’engagement de toutes les parties prenantes, en particulier les Etats, ainsi que les prestataires de services de navigation aériens à unir leurs efforts vers la mise en œuvre effective des projets, afin d’assurer la sécurité de la navigation aérienne dans la zone de l’Atlantique Sud, en particulier au niveau du corridor Europe-Amérique du Sud, qui est emprunté par les vols reliant l’Europe à l’Amérique du Sud, dénommée zone Sat. Il présidait avant-hier, au nom du ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, l’ouverture de la deuxième réunion du Groupe de pilotage pour l’amélioration continue des services de la circulation aérienne au-dessus de l’Atlantique Sud.

Le Groupe Sat a pour mission de développer des stratégies d’amélioration des performances de la navigation aérienne au-dessus de l’Atlantique Sud. Depuis sa création, ce cadre de réflexion et de coordination est à la base de nombreuses avancées en matière de fourniture de services de navigation aérienne.

Et durant ces quatre jours, les experts provenant des pays membres passeront en revue les activités menées par les organes de la Sat et leurs équipes de projets concernées, et partageront les développements récents.

En termes d’amélioration de la fourniture des services de navigation, Dr Basse a invoqué la mise en œuvre, entre autres, du «minimum réduit de séparation verticale, de la navigation de surface et les performances de navigation requises, des zones de routes aléatoires de l’Océan atlantique, de la séparation entre avions avec la compensation par la technique du nombre de mach, et des communications pilo­tes/con­trôleur par voie de données et des communications automatiques entre services de la circulation aérienne».

Mais, considère Aïssatou Sy, représentante du Sénégal auprès de l’Agence pour la sécurité de la navigation en Afrique et à Madagascar (Asecna),  au moment où l’As­so­ciation du transport aérien international (Iata) prévoit le doublement du nombre de passagers aériens dans les vingt prochaines années, «nous nous devons de consolider nos efforts communs afin d’anticiper la croissance induite du trafic aérien par une mise en œuvre de concepts et systèmes de gestion du trafic adaptés». A ce défi d’adaptation de la capacité de nos espaces aériens, Mme Sy ajoute «l’impérieuse nécessité d’intégrer les préoccupations mondiales en matière de protection de l’environnement par une gestion efficiente des opérations aériennes qui permettra de contribuer à l’atteinte, à l’horizon 2050, de l’objectif de neutralité carbone du secteur de l’aviation que se sont fixé les Etats membres de l’Orga­nisation de l’aviation civile internationale (Oaci)».

Pour rappel, le Groupe Sat est composé du Portugal, de l’Espagne, du Maroc, du Cap-Vert, de Trinidad et Tobago, de la France, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de l’Angola, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Brésil, de l’Uruguay et de l’Argentine. Il permet «un déploiement coordonné de moyens de communication et de surveillance, l’optimisation des structures des routes aériennes, améliorant ainsi la sécurité, l’efficacité et la capacité du système de gestion du trafic aérien au-dessus de l’Atlantique Sud».
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