L’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) a démarré hier, à Saint-Louis, une formation destinée à 521 capitaines d’embarcations. Cette formation de cinq jours, déroulée par des enseignants de l’Ecole nationale de formation maritime, permettra de renforcer les capacités des différents bénéficiaires en sécurité maritime, mais aussi de renforcer la lutte contre l’émigration clandestine qui continue de faire des ravages dans les zones de pêche.

Cette session de formation, qui est la 12ème qui concerne les embarcations pointées  avec un accent particulier qui est mis sur les capitaines d’embarcations non pointées, cible 521 capitaines qui sont  déjà opérationnels sur le terrain et qui exercent leurs activités au quotidien, a expliqué El Hadji Aboubacar Faye, directeur des Gens de mer, du travail maritime  et de la formation à l’Agence nationale des affaires maritimes. Selon M. Faye, qui présidait la cérémonie d’ouverture au nom du Directeur général de l’Anam, l’accent est mis sur les aspects relatifs à la sécurité  en mer, la survie et tout ce qui touche au secourisme, à la mécanique préventive et les aspects liés à la météo, à la communication en mer. D’autres aspects importants et d’actualité, qui concernent le phénomène de l’émigration clandestine et le développement des activités offshore, notamment du gaz à Saint-Louis, seront aussi abordés, d’après le directeur des Gens de mer avec l’accompagnement du commandant de la base navale du Nord, le Capitaine de frégate Bamba Guèye.

Aboubacar Faye a fait savoir par ailleurs, qu’un accent particulier est mis sur Saint-Louis, car c’est la 5e fois que ces formations sont organisées à Saint-Louis où il a été noté une réelle implication aussi bien des autorités étatiques et locales que des acteurs de la pêche à qui ces formations profitent.

Pour le Capitaine de frégate, Bamba Guèye, cette formation est très importante non seulement pour les capitaines d’embarcations, mais aussi pour la marine. Elle permet, explique-t-il, aux bénéficiaires d’avoir une surqualification qui vient compléter leur formation de base, ce qui leur permettra d’aller en mer, de connaître les zones de pêche, mais également de pratiquer leurs activités avec la plus grande sécurité possible.

Ce sera aussi l’occasion, selon le Capitaine Guèye, d’échanger avec les capitaines pour partager les bonnes pratiques pour ensemble relever les défis de sécurité, mais également de développement, ce dernier ne pouvant pas être dissocié de la sécurité.

Le Sénégal étant signataire de beaucoup de conventions et parmi lesquelles celle  limitant l’espace maritime du Sénégal, il est important et nécessaire que les usagers de la mer sachent jusqu’où il est possible d’aller, où se trouvent les autorisations et sous quelles formes les  gens de mer doivent le savoir, a ajouté le commandant de la base navale du Nord qui a fait savoir dans la même veine, que le fléau de l’émigration clandestine qu’il faut juguler ainsi que les conditions ou les mesures d’amélioration de la sécurité au niveau de la brèche de Saint-Louis, qui fait l’objet de beaucoup d’accidents et d’appels de détresse, seront largement abordés, afin qu’avec l’implication des gens de mer, de meilleurs mécanismes pour pouvoir raccourcir les délais d’intervention et sauver des vies soient trouvés.

Dans la même logique, Babacar Faye, directeur de l’Ecole nationale de formation maritime a fait savoir que c’est l’école de formation maritime qui a été déplacée à Saint-Louis avec la présence de professeurs spécialisés par rapport aux modules choisis dans le cadre du renforcement des capacités des pêcheurs. Il a précisé que l’école nationale formation maritime a déployé tous les moyens pour que les objectifs fixés soient atteints afin de permettre aux pêcheurs d’avoir une bonne participation en matière de sécurité et de navigation. A son avis, cela permettra, entre autres, de les faire rester et de leur doter de moyens d’avoir les capacités pour fructifier et rentabiliser leurs activités.
Par Cheikh NDIONGUE(Correspondant) – cndiongue@lequotidien.sn