Le Carrefour d’études et de recherches action pour le développement et la démocratie (Ceradd) a organisé hier un atelier de restitution des résultats de ses recherches sur les causes des violences chez les jeunes et les possibilités de les endiguer au Sénégal et au Burkina Faso où les travaux ont été effectués. Selon Pr Baba Ly Sall, coordonnateur du Ceradd, qui préconise la création d’unités d’enseignement sur la sécurité et la résilience, le manque d’emplois est parmi les causes de ces violences.
Les violences notées chez les jeunes, préoccupent plus que jamais les autorités étatiques, les universitaires et les chercheurs du pays et de la sous-région. En effet, après deux années de recherche sur le thème «jeunesse stratégie résilience à la violence et à la criminalité en Afrique de l’Ouest», le Carrefour d’études et de recherches action pour le développement et la démocratie (Ceradd) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis organisé hier, à l’hôtel Ngor Diarama, un atelier de restitution des résultats issus de leurs travaux menés au Sénégal et au Burkina Faso. Selon le coordonnateur scientifique du Ceradd, «cette importante étude avait pour objectifs majeurs d’identifier les causes et les facteurs de violences chez les jeunes mais également et surtout de mettre l’accent sur les stratégies qui peuvent permettre de les endiguer». Pr Baba Ly Sall, qui a magnifié la collaboration entre le Ceradd qu’il coordonne et l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), a expliqué dans le même sillage que le manque d’emplois demeure l’une des causes de la délinquance mais aussi que les deux intérêts majeurs qui ressortent de l’alliance des deux structures sont, d’aider à la fois les universitaires, les chercheurs, entre autres acteurs à mieux comprendre les facteurs qui traversent aujourd’hui la société et posent beaucoup de problèmes voire rendre instable le fonctionnement du quotidien des populations. Aussi, a-t-il confié à la presse, que cette recherche permet d’alimenter les curricula des universités sur la nécessité de créer de bons produits et de nouvelles matières. Parce que, remarque l’enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger, la sécurité et la résilience ne sont pas du tout enseignées dans les programmes universitaires. «Tous nos Etats sont affectés par ce problème d’insécurité. En ce sens, l’objectif immédiat serait de créer de nouvelles unités d’enseignement dans ce secteur sensible» qu’est la sécurité, a suggéré M. Sall. Pour sa part, le Directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), a salué cette «étude» du Ceradd qui a bénéficié de l’appui technique et financier du Centre de recherches pour le développement international (Crdi) du Canada en ce sens que la «sécurité dans nos Etats est devenue un enjeu important et une préoccupation de tous les instants». Biram Faye, Directeur général l’Agence nationale de la sécurité de proximité, a souligné dans la foulée que l’Asp accorde beaucoup d’intérêt à cette initiative «parce qu’elle permet de mieux comprendre les facteurs qui stimulent la violence», surtout chez les jeunes mais également du fait que «l’institution qu’il dirige constitue une réponse parmi tant d’autres à la stratégie de lutte contre les phénomènes de délinquance à travers ses missions de préventions sécuritaires et ses emplois massifs».
Stagiaire