L’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel) a tenu hier un atelier, en partenariat avec l’Ong Article19, dans le cadre du projet «Covid-19 response in Africa : Together reliable for information». Appel compte mettre en place une série de mesures visant à donner plus de sécurité aux journalistes et aux maisons de presse.Par Ousmane SOW

– La pandémie de coronavirus n’a pas épargné le secteur des médias. Entre 2020 et 2021, des agressions, des brutalités et des violences contre les journalistes se sont multipliées. Des équipes de journalistes reporters ont été attaquées par des manifestants, mais également pendant la période du couvre-feu. C’est quand il y a eu l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr que les journalistes ont payé beaucoup de leur chair et de leur sang, a expliqué Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel). C’était à l’occasion d’un atelier, en partenariat avec l’Ong Article 19, dans le cadre du projet «Covid-19 response in Africa : Together reliable for information». La cérémonie portait sur le thème «Les cas de violation, d’atteinte à la liberté de presse et au droit à l’information dans le contexte de Covid-19 au Sénégal». Et Appel, à travers le ministère de la Culture et de la communication, a affiché sa volonté de revenir avec les différentes victimes (journalistes, techniciens des médias et maisons de presse) sur le monitoring, la vérification et la documentation des cas de violation, d’atteinte à la liberté de la presse, au droit à l’information et les attaques contre les journalistes et les maisons de presse. «Tous ces cas ont motivé ce projet pour qu’on puisse aujourd’hui les documenter, voir les tenants et les aboutissants, et comment y apporter des solutions», souligne M. Faye. Selon lui, c’est bien de constater, mais il faut situer les responsabilités et voire quelle solution appliquer. «La presse est une vitrine de la démocratie. Donc obligatoirement, l’Etat doit veiller à sa sécurité, à ce que les médias puissent jouer leur rôle.»
Venu présider cet atelier, organisé en collaboration avec la Coordination des associations de presse (Cap), Ousseynou Dieng, directeur de la Communication du ministère de la Culture et de la communication, informe qu’en ce qui concerne les exactions contre les journalistes, l’Etat du Sénégal est «conscient de cet acquis et entend renforcer davantage la liberté d’expression». De l’autre côté, le président du Cored, Mamadou Thior, rejoint l’avis du directeur de Cabinet du ministère de la Culture qui a invité les acteurs de la presse à s’organiser avec l’aide de l’Etat pour renforcer les solutions technologiques déjà existantes, entre autres le Code Qr, le gilet, la carte de presse. «Les violations à l’égard de la presse sont vieilles comme le monde, mais il faut qu’on arrive à travailler en toute intelligence», a-t-il dit.
Stagiaire