A l’occasion de la nuit culturelle du Colloque international de l’Association pour le développement de Sédhiou (Ads)   sur le thème «Histoire-Culture-Développement», le film «Karfa Samaté village de Sindone» du groupe Ibarra  a été projeté devant les habitants de Sédhiou. Dans ce film, plusieurs thématiques d’actualité et les atouts de la Casamance sont développés. Le promoteur du projet  «Ibarra Ciné»  a saisi cette occasion pour réclamer au ministère de la Culture et du patrimoine historique, la troisième phase du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica). Par Seydou Tamba CISSE –

C’est à travers le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) que plusieurs jeunes de la verte Casamance ont eu la chance de bénéficier de formations gratuites aux métiers du cinéma. Grâce au projet Ibarra Ciné, 255 jeunes de la Casamance ont pu bénéficier d’une formation  aux métiers du cinéma et de l’entrepreneuriat numérique.

Mais malheureusement, le promoteur du projet Ibarra Ciné, Ibrahima Biaye,  craint fort que la phase de consolidation et de capitalisation de cet acquis prenne du retard en raison de la non-disponibilité de la troisième phase du Fopica. «Les métiers du cinéma sont des métiers porteurs. Il y a des jeunes qui ont besoin de pratiquer ces métiers en Casa­mance, mais ils ne peuvent le faire, c’est pourquoi que nous avons écrit ce projet Ibarra Ciné au ministère de la Culture pour permettre à ces jeunes de suivre cette formation et d’éviter d’aller sacrifier leurs âmes à l’immigration clandestine. Ce projet a créé beaucoup d’emplois dans l’audiovisuel car sur les 3 ans,  nous avons formé 255 jeunes de la Casa­mance dont 156 garçons et 87 filles. Et puis,  au-delà  des métiers du cinéma, nous avons également formé ces jeunes en entreprenariat numérique et nous les avons dotés de Ninea et de registre de commerce pour faciliter leur insertion dans le milieu professionnel. Mais j’ai peur de l’aboutissement de cet appui capital pour lutter contre l’immigration et le chômage. Car depuis plusieurs mois, on attend la troisième phase du Fopica qui est cruciale pour la formation des bénéficiaires, puisque c’est la phase de consolidation et de capitalisation. Malheu­reuse­ment, la réponse qu’on me donne au ministère de la Culture et du patrimoine historique ne me rassure pas du tout. Je demande au ministre de la Culture, Aliou Sow, et au président de la République, Macky Sall, de nous aider à obtenir cette troisième phase, sinon les deux investissements à travers les première et deuxième phases  seront pres­que inutiles.»

Lors de la projection du film Karfa Samaté village de Sin­done, dans lequel sont abordé diverses thématiques com­me la violence, le suicide, l’insécurité en Casamance, la jalousie, le ma­raboutage, la méchanceté, les vertus du citron et la beauté de la Casamance, Ibrahima Biaye a demandé à ce que le ministre de la Culture pérennise le Fo­pica, mais aussi qu’il débloque la troisième phase pour faciliter l’insertion des jeunes de la Casa­mance.
Correspondant