Le week-end dernier, s’est tenu à Sédhiou le lancement du projet de développement de chaîne de valeur riz. Ce programme, financé à hauteur de 27 milliards de francs, vise essentiellement à contribuer à réduire l’importation de riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production.Par Seydou Tamba CISSE(Correspondant)

– Amadou Tidiane Diallo, coordonnateur de la zone sud  du Projet de développement de la chaîne valeur riz (Pdcvr), a rappelé que ce projet vise à améliorer la production et productivité du riz afin de réduire considérablement l’importation du riz aux niveaux national et local.
Le coordonnateur a abordé les objectifs de ce projet en disant : «Comme je l’ai dit, il s’agit d’améliorer la productivité, c’est-à-dire, augmenter les rendements au niveau du riz pluvial.  Et augmenter aussi les surfaces cultivées. Nous allons travailler avec tous les acteurs de la chaîne de valeur, les acteurs directs, les producteurs, les intervenants, les projets et programmes et les structures de l’Etat, pour mettre en valeur tout le potentiel qu’on a. Autre chose, il s’agit de renforcer d’autres maillons de la transformation. Donc que ce soit la transformation locale  comme semi-industrielle, avec les usines. Un effort considérable sera fait.»
M. Diallo a ajouté que «c’est dans la région de Sédhiou que l’essentiel du projet interviendra. Donc, le centre de Sefa sera réhabilité. 206 hectares seront clôturés, aménagés et permettront aux jeunes, aux femmes et aux organisations de producteurs de produire une bonne partie de la semence qui sera distribuée au Sénégal, en Casamance et dans la sous-région». De manière concrète, «il y aura une grande rizerie dans le département de Gou­domp, dans le village de Kou­gne. Une rizerie de sept mille tonnes par année. Nous allons travailler autour de cette usine pour construire un business model qui permettra aux producteurs, qui sont à 100 km, 50 km, de mobiliser autour de cette usine, le plus de production possible, pour que Sédhiou soit une région productrice de riz blanc à exporter dans les régions voisines. Et si possible aussi, dans les pays voisins com­me la Gambie et la Guinée-Bissau».
Amadou Tidiane Diallo signale qu’ils vont renforcer l’existant puisque l’Etat du Sénégal est en train de faire des efforts sur tous les plans. Il informe que la région de Sédhiou est bien placée en termes de production du riz. «Si on regarde les statistiques au niveau national, on voit que la région de Sédhiou est positionnée comme l’une des régions productrices sur le riz local, sur le riz pluvial. Mais ce n’est pas encore suffisant. Nos efforts seront centrés sur les formations, sur les matériels, sur même la visibilité, la commercialisation, la transformation.»
Le coordonnateur de la zone sud n’a pas occulté les difficultés liées à la salinisation des vallées. «Au-delà même de la récupération des terres salées, nous allons développer, avec les services de recherches, notamment l’Isra, les variétés tolérantes parce qu’il n’y a aucune variété adaptée au sel à 100%. Mais il y a des variétés adaptées ou tolérantes au sel et elles seront priorisées dans ces zones. Et nous allons progressivement récupérer ces sols.» Modou Guèye, l’adjoint au Gouverneur chargé des affaires administratives, qui a présidé la rencontre, a souligné à quel  point ce projet va renforcer la région de Sédhiou : «Ce projet va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations mais également réduire la pauvreté et les inégalités. Mais aussi, il va aider à réduire l’importation du riz. Aujourd’hui ce projet, qui va coûter 27 milliards, va renforcer davantage les actions déjà menées par le gouvernement jusqu’ici. Mais également va renforcer les ménages. Je rappelle qu’il y aura trente-neuf mille ménages qui seront touchés. Je crois que c’est un projet qui aura un impact positif dans les ménages.»