#Sédhiou- Hivernage : Les pluies isolent Francounda Sarakolé

L’approche de la saison des pluies est à la fois bienvenue et douloureuse pour les habitants du village de Francounda, situé dans la commune de Bemet Bidjini. Si la principale activité économique de Francounda Sarakolé est l’agriculture basée sur la pluie, cette contrée du Diassing est inaccessible aux véhicules pendant la saison des pluies à cause de la vétusté des routes. Ce village, situé à environ 30 kilomètres de la commune de Marsassoum, souffre également de plusieurs maux, notamment le manque de structure sanitaire, d’électricité, d’eau potable, de la salinisation des vallées, entre autres.
Construit depuis 1984, le tronçon routier Sibicoukoroto-Niassène Mandingue, qui alimente le village de Francounda Sarakolé, est en état de délabrement très avancé. Vieille de 39 ans, cette unique route, qui permet l’accès au village de Francounda Sarakolé, devient complètement impraticable en période hivernale. Les véhicules sont obligés de s’arrêter à Sibicoukoroto et de là, les charrettes et les motos assurent le transport pendant la saison des pluies.
Une situation difficile qui bloque l’approvisionnement en denrées des villages qui jouxtent cet axe. Pire, l’évacuation des malades se fait également avec des charrettes et des motos. Souleymane Seydi, porte-parole des habitants du village de Francounda Sarakolé face à la presse, regrette : «Aujourd’hui, la population de Francounda Sarakolé vit une situation extrêmement difficile. Pendant l’hivernage, tous les véhicules qui roulent dans cet axe s’arrêtent. Les autobus qui transportent les gens à Dakar n’arrivent pas au Terminus qui se trouve à Francounda. Pour rappel, si vous allez à Dakar ou à Marsassoum, vous constaterez sur le tableau que les bus s’arrêtent à Francounda, mais malheureusement, en raison de l’état désastreux des routes, tous les véhicules s’arrêtent à Sibicoukoro.»
Au-delà des difficultés liées au manque de routes, le village de Francounda Sarakolé est également confronté à un déficit de plateau sanitaire, d’électricité, d’eau et surtout à l’avancée de la langue salée, qui bloque complètement la principale activité économique, à savoir l’agriculture.
Ses habitants, désemparés, demandent à l’Etat de respecter l’équité territoriale et de leur venir en aide en période hivernale où rien ne marche à Francounda Sarakolé.
Par Seydou Tamba CISSE – Correspondant