Dans la région de Sédhiou comme dans les grandes villes du pays, la conduite de «Jakarta» est devenue un métier. En l’absence d’une organisation sérieuse, les «Jakartamen» sont souvent victimes d’accidents fatals à cause du non-port de casque. A Marsassoum, c’est presque un vieux souvenir.Par Seydou Tamba CISSE –
Les conducteurs de motos Jakarta de la commune de Marsassoum ont bénéficié d’une dotation de 100 casques. La cérémonie de remise s’est tenue devant les habitants des quatre communes du Diassing, notamment Marsassoum, Dji-babouya, Bemet et Sansamba, et ces derniers ont sollicité l’accompagnement des jeunes et des femmes après avoir salué cet appui destiné aux conducteurs de Jakarta.
Faute de casque, plusieurs conducteurs de motos Jakarta et clients perdent la vie en cas d’accidents de la circulation. Surtout que le business est très lucratif : car, à cause du manque d’emplois chez les jeunes, certains s’activent dans la conduite de motos Jakarta pour gagner leur vie. Pour les accompagner à gagner leur vie en toute sécurité, le Directeur général de la Société d’aménagement et de la promotion des côtes et zones touristiques (Sapco), par ailleurs Secrétaire général de la Synergie pour le développement durable (S2d Yonou Naataangué), Souley-mane Ndiaye, a procédé à la remise de 100 casques aux conducteurs de Jakarta du Diassing. Un accompagnement qui va permettre de lutter contre les pertes en vies humaines en cas d’accidents. «Comme vous l’avez constaté, j’ai offert 100 casques aux Jakartamen de la commune de Marsas-soum, la politique c’est ça, il faut s’entraider. Des fois, quand ces derniers font des accidents sans pour autant qu’ils portent des casques, c’est vraiment source de problèmes. Il y a des gens qui perdent la vie, c’est la raison pour laquelle nous sommes-là pour les accompagner, pour les aider», dit-il.
Les bénéficiaires, qui ont accueilli le Dg Souleymane Ndiaye à l’entrée de la commune de Marsassoum avec un convoi, ont salué cet appui. Ils pensent que si tous les leaders politiques s’intéressent réellement aux maux de la jeunesse, l’immigration clandestine et le chômage vont être de vieux souvenirs au Sénégal.
Le leader de la S2d a saisi cette occasion pour demander aux jeunes de ne pas se lancer dans l’immigration clandestine. Selon lui, «le gouvernement du Président Macky Sall a fait beaucoup d’efforts dans le recrutement à travers le Port autonome de Dakar, la Sapco, le Xëyu ndaw ñi, la construction de l’aéroport de Saint-Louis qui a généré environ 100 emplois, entre autres». Et il pense que l’argent que les jeunes utilisent pour tenter l’émigration irrégulière peut les «aider à faire des réalisations au Sénégal et gagner leur vie sans prendre de risques».
Au-delà de cet accompagnement aux jeunes Jakartamen, le directeur de la Sapco promet de revenir à Marsassoum «pour apporter des financements aux femmes et équiper les différentes associations sportives et culturelles» du Diassing.