SEDHIOU Réaction de Pastef : «Une cabale politique et une agression contre l’État de droit»

Des militants de Pastef de Sédhiou dénoncent ce qu’ils qualifient de «cabale politique» et d’«attaque inacceptable» contre l’Etat de droit. Une réaction aux accusations de viol et de menace de mort contre leur leader, Ousmane Sonko, par une masseuse de 20 ans. «Notre réaction a été de faire un point de presse pour montrer à l’opinion publique que nous sommes plus que jamais déterminés à mener ce combat jusqu’au bout. Advienne que pourra ! Trop c’est trop», martèle la coordonnatrice de la zone sud du Mouvement jigeen Pastef (Mojip). Ces «Patriotes» de Sédhiou qui parlent d’un «complot» voient, comme leur mentor, la main du pouvoir dans cette affaire. «Macky Sall a choisi la violence, nous lui répondrons par la violence», avertit Fatoumata Binetou Diédhiou qui considère que cette posture ne contribue pas à restaurer un climat politique apaisé. La patronne du Mojip invite le procureur de la République à faire cesser ces «agressions» contre l’Etat de droit.
Comme son leader, la Coordonnatrice des femmes pointe un doigt accusateur sur Macky Sall qui, selon elle, confond des rôles. «Nous avons un chef d’Etat qui incarne plus un chef de parti», déplore-t-elle. «Ces tentatives de liquidation ont marché avec Karim Wade et Khalifa Sall, mais ça ne le sera point avec Ousmane Sonko. Je lance un appel international à tous les Africains de la diaspora, au monde entier, d’être témoins des faits, mais de ne pas laisser passer ce coup d’Etat, ce hold-up d’une révolution des consciences des jeunes citoyens», prévient Mme Diédhiou. Pastef Sédhiou, qui se dit déterminé à défendre son leader, entend se dresser contre Macky Sall qui «ne voit pas d’un bon œil l’accession fulgurante» du candidat arrivé 3ème à l’issue de la Présidentielle de 2019. «Aujourd’hui, l’Union africaine voudrait le promouvoir et le proposer comme son prochain Président en exercice. Eh bien, nous disons non. Un Président qui met à terre la démocratie de son pays, qui met à feu et à sang son pays, ne peut aucunement nous représenter dignement à la tête d’une telle institution. Ce n’est pas un exemple de leader ni un modèle pour l’Afrique. Que tous les Africains refusent sa troisième candidature», lance la responsable de l’antenne sud des femmes de Pastef.