Annoncée en grande pompe, la réhabilitation de la grande mosquée de Karantaba est loin d’être effective. Résultat, les fidèles musulmans de la localité qui fréquentent ce haut lieu de culte et de prière, classé patrimoine historique par l’Unesco, font face aux désagréments dus à l’étanchéité du revêtement d’un édifice qui croule sous le poids de l’âge.
Fondée en 1340, cette mosquée classée patrimoine historique par l’Unesco évolue dans un état peu enviable. C’est pourquoi l’Etat, dans le cadre du «programme de réhabilitation des lieux de culte et de mémoire du Sénégal», s’est engagé à lui conférer un nouveau visage.
Seulement, les travaux entamés sous le magistère de Mbagnick Ndiaye n’ont pas produit les résultats escomptés. C’est du moins ce qui ressort des témoignages des populations de Karantaba qui ont reçu dimanche dernier le ministre de la Culture et de la communication. Le maire tout comme El Hadji Ibrahima Fakéba Solly, un guide religieux de la localité, qui s’offusquent des lenteurs, réclament la confection entière du toit et des toilettes qui ne répondent plus aux normes d’hygiène.
Sensible à la complainte de ses hôtes, Abdoulaye Diop, par ailleurs maire de Sédhiou, a rappelé la volonté et l’engagement de l’Etat à satisfaire cette vieille doléance des populations de Karantaba, l’un des premiers foyers religieux du Sénégal, fondé en 1222.
Au cours d’une cérémonie tenue au pied de la vieille bâtisse, le ministre qui s’est offert une visite guidée dans l’enceinte de la mosquée en compagnie des membres de son Cabinet dont le directeur du Patrimoine bâti, Abdoul Aziz Guissé, rassure que les travaux vont bientôt reprendre et seront bouclés dans un bref délai.
Après Karantaba, à la tête d’une délégation régionale conduite par le gouverneur Habib Léon Ndiaye, le ministre s’est rendu à Baghère pour visiter la mosquée de Chérif Younouss Aïdara, elle aussi classée monument historique national. Enthousiasmé par l’accueil qui lui a été réservé, il a promu d’accompagner la famille chérifienne dans tous leurs projets. Avant de regagner la capitale du Pakao sous une pluie battante, Abdoulaye Diop a eu droit à un bain de foule à Tanaff, dernière étape de sa tournée dans le département de Goudomp et fief de Léonce Nzalé, leader du mouvement «Niéta», par ailleurs directeur de l’Administration générale et de l’équipement au ministère de la Culture.
Relance des journées culturelles de Sédhiou !
Au centre culturel régional de Sédhiou, le ministre après un tour au fort Pinet Laprade et au chantier du centre culturel, a fait face aux journalistes. C’est pour revenir sur les contours d’une tournée de cinq jours dans des sites historiques et des espaces culturels au Centre et Sud-est du pays.
Interpellé sur la relance des journées culturelles de Sédhiou, Abdoulaye Diop, qui est d’avis que cet «événement mérite une dimension sous régionale», annonce qu’elles se tiendront «avant la fin de l’année». Il a indiqué qu’en collaboration avec le centre culturel régional et des acteurs locaux, une équipe du ministère est en train de préparer l’événement.
Mieux, le ministre souhaite l’implication de la sous-région. L’objectif est de faire du festival une tribune de brassage et de retrouvailles des peuples unis par l’histoire et un destin commun. «La culture est un élément fédérateur», conclut Abdoulaye Diop.
Tout est en retard à Sédhiou: stade, I.A, hôpital régional, tous les bâtiments de service public en construction, le pont de Marsassoum, la boucle du Boudié …..