Qui pour succéder à Hugo Broos sur le banc du vainqueur de la Can 2017 ? Alors que le processus d’appel à candidatures pour le poste de sélectionneur du Cameroun s’est achevé le 24 mars, la Fédération (Fecafoot) n’a toujours donné aucune information sur l’identité ou sur le nombre de postulants. Seule une liste officieuse de 77 noms a pour l’heure circulé.
Aux dernières nouvelles, la Fecafoot aurait établi une short-list composée de 5 finalistes : Carlos Queiroz (actuel sélectionneur de l’Iran), Alain Giresse (ex-Gabon, Mali et Sénégal), Antoine Hey (ex-Rwanda, Kenya et Liberia), John Toshack (ex-Wydad Casablanca) et Philippe Troussier. Une délégation composée de représentants du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et de la Fecafoot se serait récemment rendue en Europe afin de les auditionner.

Antoine Hey devancé par Troussier ?
Mi-mai, la presse camerounaise a d’abord indiqué que Hey faisait figure de favori. Moins réputé que ses concurrents, le technicien allemand aurait le soutien de l’équipementier des Lions Indomptables, Puma, toujours très influent dans la Tanière et qui pousserait pour placer son compatriote, comme Volker Finke en 2013. Mais ces dernières heures, retournement de situation, c’est le nom de Troussier qui revient en force !

Troussier, «un vendeur de vin»
Passé par l’Asec Mimosas, la sélection de Côte d’Ivoire ou encore le Maroc, l’ancien coach de l’Om dispose d’une belle réputation en Afrique mais le Français peine à relancer sa carrière depuis une dizaine d’années. Une mauvaise passe qui n’a visiblement pas refroidi Dieudonné Happi, le président du Comité de normalisation de la Fecafoot. La presse locale soupçonne le dirigeant d’avoir court-circuité la délégation camerounaise pour rencontrer discrètement Troussier avant les autres candidats et d’avoir bouclé avec lui les contours d’un futur contrat.
Présenté désormais davantage comme un vendeur de vin (cette activité représenterait sa source de revenus principale) par les médias camerounais que comme un technicien, le Français n’aurait pas candidaté au départ, et c’est la Fecafoot qui l’aurait démarché. La presse locale accuse même M. Happi d’avoir profité des tractations avec Troussier pour négocier une rétro-commission… Le Tricolore sera-t-il pour autant le futur sélectionneur du pays-hôte de la Can 2019 ? Rien n’est moins sûr puisque le gouvernement camerounais aurait été informé du double jeu mis en place par M. Happi dans cette affaire et il aurait décidé de freiner des quatre fers. A priori, le feuilleton concernant le futur sélectionneur n’a pas fini de faire jaser…
Afrik-foot