La Semaine tripartite entre le Sénégal, le Mali et la République de la Guinée Conakry est vieille de 40 ans. C’est la douzième fois que la localité de Kéniéba, au Mali, abrite l’événement. Il s’agit d’une rencontre entre les jeunesses des trois pays autour d’activités culturelles, artistiques et sportives. Une manière de renforcer l’intégration entre les trois pays de la sous-région.

Par Ibrahima DIEBAKHATE

La localité de Kéniéba a abrité la douzième édition de la Semaine de la tripartite. Après la région de Kédougou l’année dernière, les délégations de la Guinée, du Sénégal et du Mali se sont retrouvées à Kéniéba pendant une semaine dans le cadre de la «consolidation de l’organisation de la Tripartite». A ce rendez-vous de Kéniéba, les trois pays ont communié ensemble à travers des activités culturelles et artistiques. «Cette coopération transfrontalière, nous l’avons voulue culturelle, artistique et sportive, cherchant partout les moyens de sa pérennisation avec l’intégration des jeunes des trois circonscriptions. Avons-nous d’ailleurs le choix de lier cette amitié ? Non je dirai, car nous partageons suffisamment des choses. La frontière, le mariage qui lie par le cordon ombilical, la nature avec toute sa biodiversité transversale, les flasheurs avec toute leurs organisations traditionnelles, la religion et la langue», a estimé Nénenin Kamara, présidente du Conseil de cercle de Kéniéba. Par ailleurs, Mme Kamara a ajouté que la coopération repose sur plus d’intérêts que de problèmes, sur plus d’impératifs que de nécessités. «Ce devoir de générations nous condamne à réussir ce challenge avec tout son esprit, toute sa finalité et tous les acteurs et responsabilités de façon participative et inclusive», souligne-t-elle.
A ce rendez-vous de la Semaine de la tripartite dans la localité de Kéniéba, chaque délégation est accompagnée par sa troupe. «Les trois pays vont à nouveau communier ensemble pendant une semaine à travers des activités culturelles, sportives et économiques. C’est dire que la Tripartite est devenue ce que ses pairs fondateurs ont voulu il y a 40 ans. Une organisation qui raffermit les relations de bon voisinage et un instrument de promotion et d’intégration par les Peuples. Il nous revient dès lors de la préserver», a témoigné Moussa Yéro Dansokho, président du bureau exécutif de la Tripartite de Kédougou.
Au-delàs du côté festif, la Semaine tripartite Mali, Sénégal et Guinée Conakry a un autre sens. «Les activités de la Tripartite ne peuvent et ne doivent pas se limiter aux seules activités culturelles et sportives. Elles vont impérativement s’imprégner à des préoccupations communes telles que la préservation de l’environnement notamment la Falémé, les questions de santé et de l’économie en général», a estimé Moussa Yoro Dansokho. En outre, il a plaidé auprès des collectivités locales des trois pays pour que, dans leur budget, elles prennent en compte la Tripartite parmi leurs préoccupations. Enfin, il a terminé en proposant au bureau exécutif de la Tripartite «d’initier une réflexion pour la mise en place d’un projet commun en vue de participer aux efforts des trois gouvernements». L’année prochaine ces jeunesses africaines, dans la même communion, se retrouveront en Guinée Conakry pour une autre édition de la Semaine tripartite.