Semaine du cinéma québécois au Sénégal : 10 films seront au programme à Dakar
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Le cinéma québécois sera à l’honneur cette semaine à Dakar. Et un programme tout alléchant a été concocté pour les cinéphiles. En tout, 10 films dont 5 longs métrages de fiction, 2 courts métrages, deux documentaires et un film jeunesse d’animation seront projetés. Ce, durant 8 jours dans plusieurs lieux de Dakar. L’annonce a été faite par le Bureau du Québec à Dakar (Bqd) et leurs partenaires Vues d’Afrique Montréal et Image et vie qui ont tenu une conférence de presse peu avant l’ouverture de cette Semaine. Ouverte pour promouvoir le cinéma québécois au Sénégal et pour célébrer la Quinzaine de la Francophonie, cette Semaine du cinéma a été marquée le jeudi dernier, à l’ouverture, par la projection du film Gabrielle au Canal Olympia, en présence de la réalisatrice Louise Archambault qui, le lendemain, a également animé un master-class à l’Ucad après la projection de son film.
Le collège Anne-Marie Javouhey a accueilli hier la projection de la version dessin animée du film classique La guerre des tuques. Et le soir, l’Institut français de Dakar a projeté deux courts métrages Mon dernier été de Paul Claude Demers et Une formalité de Simon Lamarre-Ledoux. Aujourd’hui, le film Les loups de Sophie Deraspe sera projeté au Canal Olympia et le lundi Montréal la blanche de Bachir Bensaddek le sera à l’Institut français de Dakar. Pour clôturer en beauté, le documentaire Le dernier continent du biologiste et cinéaste Québécois Jean Lemire sera projeté en présence du réalisateur. «Jean Lemire a beaucoup travaillé sur les changements climatiques. Et pour réaliser ce documentaire, il est allé en Antarctique étudier les changements climatiques, en accostant ses voiliers pendant 435 jours. On aura la chance de l’avoir et sa projection sera suivie d’une table ronde avec des experts de l’Ucad qui pourront aborder les thèmes développés dans le documentaire et les impacts du changement climatique», renseigne Mathieu Tremblay, le conseiller éducation et culture du Bqd.
Des films dédiés au grand public dakarois
Au-delà de ce programme qui promeut le cinéma québécois, le Bqd assure au public sénégalais que ce sont des films grand public et que leur sélection s’est d’ailleurs faite grâce à un partenariat. «On n’est pas expert en cinéma, c’est pourquoi on s’est tourné vers un partenariat avec Image et vie et Vues d’Afrique. On souhaitait avoir quelque chose de diversifié. Des films comme Gabrielle, des courts métrages comme Mon dernier été, Une formalité, La passion d’Augustine sont tous des films grand public. On a également un film pour jeune, La guerre des tuques. C’est un film culte diffusé en 1984 et qui met en scène des jeunes», note M. Tremblay qui attend alors une participation massive du public sénégalais. Directeur du Bqd, Younes Mihoubi a pour sa part rappelé l’importance que de cette manifestation qui s’inscrit autant dans la Quinzaine de la Francophonie qu’elle renforce les échanges et le lien culturel entre le Sénégal et promeut le cinéma du Québec. «On pense vraiment que la culture entre le Sénégal et le Québec, il y a quelque chose de fort. On veut renforcer ce lien culturel. Cette Semaine du cinéma québécois au Sénégal rentre dans ce volet. Il y a également le volet francophonie. La Quinzaine de la Francophonie a été lancée il y a quelques jours. Et pour le Québec, c’est aussi important de consolider ces liens aux niveaux de la Francophonie.»
Pour le Bqd, le choix de Dakar n’est donc pas un hasard. En plus de la stabilité du régime démocratique sénégalais et les liens bilatéraux qui existent entre les deux pays en termes d’échanges culturels et au niveau de l’éducation, il y a aussi le fait que Dakar est un épicentre du bouillonnement culturel. «En étant sur place, il était tout naturel pour une première Semaine du cinéma québécois en Afrique de l’Ouest qu’on ait choisi la ville de Dakar. Pour les années à venir, il n’est pas exclu que d’autres éditions de Semaine de cinéma québécois se tiennent à Dakar ou dans d’autres villes de la sous-région comme à Abidjan par exemple», renseigne le Bureau québécois de Dakar.
aly@lequotidien.sn