Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des énergies, compte engager des réformes à la Senelec et à Petrosen. Elle a fait l’annonce hier, à Joal, lors d’une cérémonie politique organisée par les militants de l’Alliance pour la République (Apr), suite à sa reconduction dans le gouvernement.
Le ministre du Pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima, va entamer des démarches pour des réformes à la Senelec et à Petrosen. Ce samedi à Joal, celle qui a succédé à Makhtar Cissé à la tête de ce département compte apporter des changements dans le fonctionnement de ces deux structures qui gèrent respectivement l’électricité et le pétrole au Sénégal. Même si pour le moment les contours de ces réformes ne sont pas déclinés de façon claire, des séminaires et travaux autour de la question se feront. A en croire Aïssatou Sophie Gladima, l’urgence de la réforme de ces deux structures s’impose pour son ministère, et les premiers jalons sont en train d’être posés. «Aujourd’hui, avec la Senelec, la numérisation a déjà démarré, mais il faut qu’on aille plus en profondeur. Il faut donc continuer cette réforme. Ce qui est aussi valable pour Petrosen. On a Petrosen Holding, avec Petrosen Aval et Petrosen Exploration. Cela constitue une réforme qu’on a démarrée et que nous devons poursuivre. Ce, par rapport aux blocs pétroliers que nous devons mettre en vente et aussi en compétition. Il y a également la Senelec qui existe déjà et qui est une structure nationale qui doit rester forte, mais qu’on doit enrichir», a précisé le ministre du Pétrole et des énergies. Pour y arriver, elle invite les équipes de son département et les consultants à la réalisation de ces réformes.
Sur un autre registre, le ministre du Pétrole et des énergies s’est également prononcé sur le mix énergétique. Pour sa réalisation, elle compte sur la découverte de gaz. «Nous avons beaucoup de gaz qui a été découvert. Et il y a déjà Gadiaga qui en fournit. Nous voulons parvenir à ce que, dans tous les domiciles, on puisse avoir le gaz, comme en France ou ailleurs, où vous avez l’électricité et le gaz qui est moins cher», a indiqué Mme Gladima.
Le pétrole étant une ressource fossile et épuisable, elle a rappelé qu’il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’il se perpétue sur des siècles. «C‘est juste pour des années. Il faut donc qu’on se prépare à substituer la raréfaction du pétrole à cela. Il ne faut pas qu’on attende que le pétrole soit tari pour aller chercher d’autres solutions. C’est pourquoi le Président Sall a préconisé le mix énergétique par lequel on utilise le pétrole, le gaz, les énergies renouvelables (le solaire, l’éolien, le thermique, mais également ce qu’on appelle la biomasse qui permet d’avoir de l’électricité)», a conclu le ministre. Selon elle, cela constitue autant de solutions qui, si elles sont mises ensemble, permettront au Sénégal d’atteindre un accès universel à l’électricité.