La Giz, en collaboration avec le Conseil communal de la jeunesse (Ccj) et l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anpej) a clôturé, jeudi, au même moment, 10 jours de formation de jeunes filles et jeunes garçons sur les métiers de l’aviculture et du maraîchage.Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant)
– Le département de Vélingara est encore dépendant des régions ouest du pays pour son approvisionnement en produits maraîchers. Le constat est fait par le Secrétaire général de la commune de Vélingara, Mamadou Bâ, qui trouve cela scandaleux, pour une localité qui a la terre nécessaire, une bonne pluviométrie, une nappe phréatique pas si profonde et des jeunes pour ce type d’activité économique. En outre, M. Bâ remarque que les bouchers se plaignent d’une mévente de la viande, «justement parce que le poulet pèse souvent 2 kg et coûte le prix d’un kg de viande de bœuf : 2500 francs Cfa. Pour dire que l’aviculture est en progression dans cette localité». Il l’a dit, jeudi passé, au centre touristique de Vélingara, à la cérémonie de clôture d’une formation de 40 jeunes en maraîchage et aviculture (20 pour chaque filière). C’était une initiative du Conseil communal de la jeunesse (Ccj) qui a reçu l’appui financier du Programme migration pour le développement de la Giz, coopération Sénégal-Allemagne. Le président du Ccj, Lassana Sambou, a expliqué : «Pour lutter contre les migrations et favoriser une bonne insertion sociale des jeunes, il faut les occuper sainement. Ce renforcement de capacités participe de cet objectif ; pour donner un métier à ces jeunes, les accompagner pour démarrer un business (auto-emploi) ou pour trouver un emploi salarié. Les filières maraîchère et avicole sont porteuses de richesses dans cette localité, le marché existe et est loin d’être saturé en matière d’offres.»
Aux récipiendaires, il a demandé de se formaliser pour espérer un accompagnement du conseil de la jeunesse pour trouver des financements auprès des programmes et projets de l’Etat mais aussi de partenaires, tels que la Giz. Le vice-président du conseil départemental de la jeunesse, se félicitant de la disponibilité et du sérieux des jeunes lors de ces 10 jours de formation, à la fois théorique et pratique, a dit : «Nous savons qu’il existe des maîtrisards qui ne maîtrisent rien, tout comme des docteurs incapables de soigner, mais vous avez un métier, un savoir-faire. Il faut être sur le terrain et laisser les bureaux pour mettre en pratique les connaissances acquises ici.» Mamoudou Diao, le directeur du Cdeps (Centre départemental d’éducation populaire et sportive), parrain de la formation, a promis d’aider ces jeunes à se formaliser gratuitement.
Au même moment, la Giz et l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anpej) avaient réuni 2 cohortes de 40 jeunes chacune, formés également dans les métiers de l’aviculture et du maraîchage.
Soit au total 120 jeunes de la ville du maire Mamadou Oury Baïlo Diallo à qui on a donné un métier pour voler de leurs propres ailes, ne pas être tentés par l’émigration irrégulière et par le banditisme.
akamara@lequotidien.sn
très jolie