Le Groupe des 7 syndicats les plus représentatifs (G7) du secteur de l’enseignement va dérouler son 3ème plan d’actions. Cette fois-ci, Saourou Sène et ses camarades ont choisi de dérouler leur plan d’actions sur deux semaines consécutives. Ils vont l’entamer aujourd’hui avec un débrayage, qui sera suivi d’une présence passive dans les écoles demain.
Les rencontres avec le gouvernement n’ont pas réussi à calmer les syndicats de l’enseignement. Déterminé à voir ses revendications satisfaites, le G7 va entamer son 3ème plan d’actions. Ainsi, Saourou Sène et ses camarades vont commencer par un débrayage aujourd’hui. Celui-ci sera suivi d’une présence passive et port de brassards rouges le vendredi. Les enseignants qui ont décidé de durcir le ton vont remettre ça la semaine prochaine avec un débrayage le mardi 18 février. Les syndicalistes ont prévu également de tenir le même jour des Assemblées générales départementales. Après une pause de 24h, les enseignants vont reprendre la lutte avec une grève totale prévue le jeudi. Le samedi de la même semaine, ils vont abandonner les classes pour tenir une marche à Thiès.
Ce nouveau plan d’actions montre que les assurances et les promesses faites par les autorités, qui ont eu déjà à rencontrer les membres du G7, n’ont pas convaincu ces derniers. Les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement, qui avaient déjà rencontré le ministre de la Fonction publique le 16 janvier dernier, soutenaient n’avoir «obtenu aucun élément concret en dépit des chiffres annoncés». Il s’agissait notamment de 21 mille 954 actes délivrés sur un total de 41 mille 230 agents concernés dans le secteur de l’enseignement. A ce propos, Saourou Sène, Secrétaire général du Saems, soulignait au lendemain de cette rencontre avec le ministre de la Fonction publique qu’ils n’avaient «aucune visibilité sur les statistiques annoncées». La rencontre d’évaluation entre les secrétaires généraux du G7 et le chargé du monitoring des points d’accord du 30 avril 2018, tenue le 25 janvier, n’a pas permis de décanter la situation. Les syndicalistes sont sortis de cette rencontre avec Cheikh Kanté en présence des ministres des Finances, de l’Urbanisme, de la Fonction publique, des Sports, de l’Enseignement supérieur, du Travail, de la Formation professionnelle et de l’Education nationale «déçus». M. Kanté de son côté avait fait savoir que des avancées ont été notées «telles que la dématérialisation, la fonctionnalité du guichet unique, la publication des actes administratifs d’admissibilité, le paiement des arriérés de 57 milliards en 2018, 52 en 2019, de même que les indemnités de logement intégralement respectées». Ces chiffres n’ont pas fait changer d’avis les syndicalistes qui continuent depuis de mettre en œuvre leur plan d’actions.