La cité religieuse de Cheikh Al Seydi El Hadji Maodo Malick Sy a été l’attraction de la Ummah islamique avec le rappel à Dieu du khalife général des Tidianes, Seydi Abdoul Aziz Sy Al Amine. Le Président Macky Sall, accompagné du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, devant une forte délégation gouvernementale, a présenté ses condoléances, au nom de toute la Nation sénégalaise, à la famille Sy de Tivaouane et à toute la Ummah islamique.

Le porte-parole du jour de la famille de Mame Maodo, Pape Malick Sy, fils de cadet de Cheikhal Seydi Khalifa Ababacar, a d’emblée remercié le président de la République et son gouvernement pour leur compassion. Il a demandé aux fidèles d’accepter la volonté divine tel un «acte de foi» d’autant que «le secret de la vie reste un domaine réservé de Dieu». Serigne Pape Malick renseigne que Al Amine savait bien qu’il devait s’en aller, il l’a exprimé sous plusieurs formes pour transmettre le message. Il a rappelé certains dires du prophète Mohammad (Psl) qui soutenait que «savoir dire non quand il le faut rehausse la dignité de l’individu», pour un peu expliquer les raisons qui ont toujours justifié les «peines de prison» affligées dans le passé à certains membres de la famille Maodo. Le fils cadet de Serigne Babacar Sy est d’ailleurs revenu sur le partage des dernières volontés de Al Amine quant à «l’attention toute particulière» à porter un «soutien nécessaire» à la «vision salutaire» du chef de l’Etat qui se doit de se manifester par des «actes» et non le «bavardage». Selon Pape Malick Sy, «Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum s’est toujours préoccupé du fait que Al Amine n’avait que deux heures de sommeil par jour, préférant toujours être au service des autres». Une philosophie que le défunt 6e khalife général de Tidianes a érigée depuis en mode d’existence, au point d’avoir un moment transformé la maison en un foyer d’intellectuels où se rencontraient, pendant les vacances, les plus grands écrivains de l’époque qui avaient fini d’en faire «la base des plus grands contestataires». Cela, souligne le Cheikh, explique en partie les raisons qui justifient l’appartenance de la famille Sy au front du refus.
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