Pour connaître le fond du dossier de la caisse d’avance, il faut interroger le compte administratif de la mairie de Dakar. C’est un ancien directeur de Cabinet à la mairie de Dakar qui parle. Seydina Oumar Touré, qui a retrouvé l’Urd de Djibo Kâ, affirme que Khalifa Sall et ses collaborateurs ont «volé l’argent».

Khalifa Sall est dans de beaux draps. Alors qu’il fait la navette entre la mairie de Dakar et la Division des investigations criminelles (Dic) pour répondre de sa gestion de la caisse d’avance, il est accusé de «détournement de deniers publics» par Seydina Oumar Touré. Fraîchement «retour­né au bercail», à l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), il a affirmé hier, lors d’une conférence, que «ce que la presse a dit sur cette affaire n’est pas le dixième des détournements systématiques opérés dans cette institution publique». Se basant sur son passage comme con­seiller en 1998 et de 2002 à 2009 comme directeur de Cabinet de la mairie de Dakar, M. Touré dit «réserver la primeur des détails à son parti». Néanmoins, le Rénovateur ajoute : «La vérité, c’est qu’ils ont volé l’argent (…). Il y a le compte 64-510 pour les secours aux indigents de 500 millions et le compte 64-90 pour les dépenses diverses de 300 millions. Interrogez le compte administratif, vous verrez l’étendue des détournements opérés.» Ces propos ont été tenus hier lors d’un point de presse de l’Urd pour lancer le mouvement «Retour au bercail» qui consiste à réintégrer les anciens membres du parti dirigé par Djibo Leyti Kâ.
Ce dernier, interpellé sur la sortie de Aly Ngouille Ndiaye affirmant qu’il ne sera pas la tête de liste de Bby à Linguère, ré­pond : «Il s’est lourdement trompé. Je n’ai jamais été tête de liste départementale (…). Bien entendu, l’Urd aura un candidat pour la liste départementale.» Pour Djibo Kâ, bien qu’étant membre de Bby, «l’espoir, c’est que demain, ce pays soit dirigé par un Socialiste». Sinon, explique-t-il, «Wade aura raison». Allusion au souhait de l’ancien Président de voir les Libéraux diriger le Sénégal pendant 50 ans. M. Kâ plaide donc pour la réunification de la famille socialiste. Par contre, s’agissant de son avenir politique, il est resté très évasif. «Je vais passer le témoin quand Dieu le décidera.»
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