L’élection de la première adjointe de la mairie de Dakar est logique pour Seydou Guèye. Le porte-parole de l’Apr, qui souligne que le pouvoir n’avait pas de candidat, estime que cette victoire de Soham El Wardini s’est passée comme le prévoient les textes.

Taxawu Dakar conserve la mairie de Dakar. Et Seydou Guèye, qui était l’invité du Grand jury de la Rfm hier, n’y voit pas d’inconvénient. Après avoir félicité Soham Wardini, le porte-parole de l’Apr et du gouvernement estime que «ça s’est passé comme les textes le prévoient». «C’est l’équipe de Taxawu Dakar qui a eu les faveurs de l’électorat dakarois. Ça me semble déjà remettre les choses à l’endroit. Pendant l’indisponibilité du maire Khalifa Sall, envers qui j’ai une pensée très fraternelle, c’est le premier adjoint (Soham Wardini) qui assurait l’intérim et (elle) a bénéficié de la confiance du Conseil municipal. J’avais dit bien avant la séquence d’hier (l’élection du remplaçant de Khalifa Sall, samedi), que l’Alliance pour la République n’a pas la majorité. Et d’un point de vue éthique, il n’y avait aucune raison d’être dans la manœuvre, que ce soit en provenance de l’Apr ou de Benno. La Ville de Dakar a fait l’objet d’un enjeu électoral sur un moment précis. Les Dakarois ont exprimé leur préférence pour une liste qui s’appelle Taxawu Dakar et la première règle, c’est de respecter la décision souveraine des citoyens. Donc, il n’y a absolument pas eu de manœuvre ni de candidat du pouvoir pour être clair», précise M. Guèye. Une réponse à ceux qui considéraient les deux adversaires de Mme Wardini, Banda Diop et Moussa Sy, comme des candidats de la majorité présidentielle.

Abc s’est «trompé» et «son rôle n’est pas de chercher à faire le buzz»
Seydou Guèye, comme le Premier ministre ou encore le ministre de la Justice, a dénoncé les sorties de Alioune Badara Cissé. «Ses petites jérémiades n’intéressent pas fondamentalement les Sénégalais puisqu’on ne peut accepter cette idée -saugrenue d’ailleurs- qui voudrait faire croire que rien n’a été fait», a-t-il dit. Et pour lui, le médiateur de la République s’est tout simplement «trompé». «Son rôle n’est pas de chercher à faire le buzz médiatique, mais d’intervenir dans la complexité des relations entre l’Adminis­tration et les citoyens. Ce qu’il y a de positif dans ce qu’il dit ou ce qu’il doit dire est consigné dans un rapport qui, dans des formes solennelles, est remis au chef de l’Etat il n’y a pas longtemps», rappelle le porte-parole de l’Apr. Si Ismaïla Madior Fall a indiqué dans Le Soleil du week-end que «rien n’empêche la révocation» du médiateur, Seydou Guèye, lui, se veut prudent. Il dit : «Si les uns et les autres ont réagi, c’est pour bien expliquer que le président de la République n’est pas dans la petite histoire et la petite querelle. C’est le président de la République qui l’a nommé et c’est un territoire du chef de l’Etat. On ne peut pas manquer de réagir quand des propos pourraient laisser croire que depuis 2012 rien n’a été fait. Ce qui est totalement faux !»
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