Il y a une quarantaine d’acteurs de l’Economie sociale et solidaire qui ont été formés pour assurer une utilisation efficace et efficiente des financements publics octroyés dans ce secteur.Par Justin GOMIS – 

Pour renforcer les capacités des acteurs de l’Economie sociale et solidaire, une formation de trois jours est offerte, depuis jeudi, à une quarantaine de personnes issues de différents domaines. Ce dispositif d’accompagnement non financier et financier est mis en place par le ministère de l’Economie sociale et solidaire. «Il a pour objectif de renforcer les capacités à travers un programme d’éducation financière, afin de leur permettre de prendre des décisions financières éclairées tout en adoptant les bons réflexes en matière de gestion de vos finances», déclare Aliou Dione.
D’après le ministre de l’Economie sociale et solidaire, «il entre dans le cadre de la stratégie nationale de financement ciblé qu’il a lancée récemment, qui est une nouvelle orientation stratégique dont la finalité est le développement économique et social durable pour un Sénégal prospère, avec le plein emploi productif, un travail décent pour tous et une réduction de la pauvreté sous toutes ses formes».
A son avis, il n’est pas facile d’emprunter pour investir. Il assure qu’il ne faut pas se précipiter aussi pour entreprendre. «Cela requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités. Car, si le prix de l’argent est supérieur à la rentabilité de votre affaire, le financement devient un poison. Ce que les financiers appellent l’effet massue, parce qu’il plombe votre évolution. C’est seulement quand la rentabilité de vos activités est supérieure au coût de revient de votre financement que l’argent devient une aubaine», explique-t-il aux bénéficiaires de la formation. Qu’attendez-vous de cette formation ? «A la sortie de cette session, il est attendu de vous de mieux comprendre les options financières sûres et pertinentes, d’améliorer vos comportements en gestion financière dans l’organisation ou en famille, de pouvoir tenir une comptabilité simplifiée et une meilleure gestion de vos finances», répond-il. Selon l’expert financier Mbagnick Guèye, qui est revenu sur le sens de l’éducation financière, consistant à enseigner des connaissances, des compétences et attitudes que les gens doivent avoir pour mieux gérer leurs revenus, dépenses, épargne, emprunts, correspondant aux bonnes pratiques de gestion de l’argent, «l’éducation financière n’est pas de la comptabilité, de l’élaboration de plans d’affaires ou de l’identification financière. Cependant, elle peut leur permettre de savoir comment gérer».
En dehors de la formation, le gouvernement promet d’assurer un accompagnement aux bénéficiaires. «Dans ce couloir, nos outils d’accompagnement financier vont pouvoir, dans une symbiose réglée comme du papier à musique, identifier pour chacun l’accompagnement ciblé le plus adéquat. Ainsi, le Fonds d’appui à l’Economie sociale et solidaire (Faes), renforcé par les Fonds Sipa dédiés à l’intensification de la production agricole, sera là pour les accompagnements non financiers comme la formation de ce jour. Le Fonds national de la microfinance (Fonamif) examinera et accompagnera, à travers de grands et moyens Sfd (Services financiers décentralisés), vos gros besoins en fonds de roulement et vos besoins en petits équipements. Le Fonds d’impulsion de la microfinance (Fimf) impulsera les besoins en micro-crédit en passant par les Sfd de petite taille, en les assistant techniquement», a-t-il promis. Il assure que la «Plasepri est prête à financer ou accompagner vos investissements en matière de gros équipements».
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