Le Sénégal est en train de faire de grands pas pour l’atteinte de l’objectif 90-90-90 dans le cadre de la lutte contre le Sida. Le directeur exécutif de Santé service développement (Ssd), qui l’a fait savoir, souligne que notre pays espère y parvenir avant la fin de l’année avec la mise en place du plan de rattrapage qui a été validé. Pour y arriver, Daniel Sarr invite les populations à tout faire pour lever les obstacles à la réalisation de cet objectif. «Même s’il y a quelques difficultés, je pense qu’avec l’engagement des communautés, celui de l’Etat, des autorités religieuses et administratives, on pourra atteindre ces trois 90 d’ici 2020», a-t-il dit. Dr Sarr faisait l’état de la situation mercredi lors d’une rencontre d’échanges entre le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, et les acteurs de la société civile pour l’atteinte de l’objectif 90-90-90 dans les locaux de la Ssd. Ainsi, d’après Dr Sarr, «pour ce qui concerne le premier 90, c’est-à-dire que 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, le Sénégal est à 60%». Par rapport au second 90 consistant à veiller à ce que 90% de toutes les personnes infectées par le Vih dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable, «on est à 54%». S’agissant du dernier 90 dont l’objectif est qu’à l’horizon 2020, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral voient leur charge virale durablement supprimée, «on est autour de 19%». Parlant du taux encore très faible de la suppression de la charge virale, M. Sarr souligne qu’on n’est pas encore parvenu à couvrir l’ensemble du territoire d’appareils de charge virale malgré un partenariat public-privé. Selon le directeur exécutif de la Ssd, notre pays ne dispose que de «9 appareils installés dans 9 régions du Sénégal.» Mais, précise-t-il, «avec la magie des interventions communautaires, on va en faire bénéficier à certaines populations vivant dans les localités reculées comme Kédougou». Selon lui, il s’agit de prélever par exemple à Kédougou pour acheminer à Tambacounda. Présente à cette rencontre, la directrice exécutive du Cnls à souligner qu’il faudra des stratégies adaptées au contexte socio-culturel sénégalais pour aller en croisade contre le Sida. Dr Safiétou Thiam a par la même occasion précisé que «la moitié des antirétroviraux est achetée par l’Etat et qu’il n’y a pas de discrimination dans la distribution».
Le directeur exécutif de l’Onusida a pour sa part reconnu les progrès réalisés par le Sénégal pour éradiquer le Sida en 2030. «Nous avons fait beaucoup de progrès. Nous avons brisé la conspiration du silence. On a su démontrer qu’on pouvait avoir de nouvelles générations sans Sida. Nous avons prouvé que nous pouvions avoir 15 millions de personnes sous traitement en 7 mois», s’est-il félicité. Selon M. Sidibé, même si «l’Onusida n’existait plus», on peut se targuer d’avoir atteint l’objectif d’éradiquer à jamais le Sida.
ambodji@lequotidien.sn
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