La participation active du secteur privé est essentielle dans la lutte contre le Sida. C’est la conviction de l’Onu Sida qui invite les entreprises à rejoindre la riposte. Dans un document, l’agence onusienne renseigne que «les ressources humaines et financières peuvent aider à combler le manque de financement public destiné au dépistage du Vih, à la prévention et aux programmes de traitement».
C’est connu que la riposte contre le Sida fait face à un manque de financement. C’est le sens du plaidoyer de l’Onu Sida et Gbc Health qui «invitent les entreprises à rejoindre la riposte». Ces organisations appellent aussi à «redynamiser la collaboration intersectorielle afin de sauver des vies». Dans un document, l’Onu Sida souligne que «des personnalités influentes du secteur privé reconnaissent que le bien-être et la sécurité des communautés desservies sont essentiels pour leur avenir commun». De même, informe l’organisation, «nous ne pourrons pas mettre un terme au Sida sans la participation active du secteur privé». D’après elle, beaucoup de moyens et innovations peuvent être mis à contribution pour lutter contre cette maladie. Dans le document, elle parle des produits et services innovants, des relations avec le personnel, des consommateurs et des décisionnaires, des compétences fondamentales en logistique, de l’analyse de données et le marketing. Il est précisé également que «les ressources humaines et financières peuvent aider à combler le manque de financement public destiné au dépistage du Vih, à la prévention et aux programmes de traitement». Pour montrer le lien entre la santé et la productivité, l’Onu Sida attire l’attention sur le fait que «sans soins ni aide adaptés, les personnes vivant avec le Vih peuvent se retrouver dans l’incapacité de travailler, avoir besoin de longues périodes de congé et doivent souvent couvrir eux-mêmes des frais de santé importants». En plus, ajoutent les auteurs du document, «les décès imputables au Sida, tragiques pertes de vies humaines, ont un impact sur les conditions de vie des familles et réduisent la productivité des entreprises».
«L’épidémie ralentit la croissance
économique…»
Selon eux, «l’épidémie ralentit la croissance économique et menace l’avenir des employés et des employeurs». L’Onu Sida renseigne que «les gouvernements, les organisations intergouvernementales, la Société civile et les entreprises disposent de ressources et de compétences propres, considérables et complémentaires pour contribuer à la riposte mondiale au Sida». Pour l’organisation, «lorsque différents secteurs arrivent à combiner leurs forces, alors l’impact de leurs efforts est d’autant plus important». Pour convaincre de la pertinence de la participation du secteur privé, l’agence onusienne informe que les «entreprises présentes dans des pays fortement touchés par le Vih et impliquées activement dans la riposte au Sida notent une amélioration de la productivité, du moral et de la fidélisation du personnel». «Toute participation à une riposte au Sida multisectorielle efficace génère de la sympathie et met en avant les valeurs de l’entreprise ainsi que son engagement citoyen et en faveur du bien-être de ses employés, de sa clientèle et des communautés». L’Onu Sida ajoute dans son document qu’il «semblerait même qu’investir dans des programmes de prévention du Vih et d’accès à un traitement pour le personnel vivant avec le Vih soit une stratégie payante pour de nombreuses entreprises».
En outre, l’organisation rappelle dans son document que «les Objectifs de développement durable (Odd) fournissent un cadre général aux entreprises pour collaborer avec leurs fournisseurs, leur clientèle, les communautés et d’autres parties prenantes en vue de mettre un terme au Sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030». Pour atteindre ces objectifs, l’organisation indique qu’il «est nécessaire de prendre des actions dans plusieurs domaines liés notamment à l’accès à la santé (Odd 3), l’égalité des sexes (Odd 5), l’élimination des discriminations (Odd 10)…».
dkane@lequotidien.sn