Lors d’un point de presse tenu hier par le Bureau politique du parti Pastef, le Secrétaire national à la communication de cette formation politique, El Hadj Malick Ndiaye, a dénoncé la situation que vit actuellement son leader, Ousmane Sonko, bloqué par les Fds chez lu,i et les nombreuses arrestations «arbitraires», ainsi que la torture dont sont l’objet certaines personnes arrêtées.Par Amadou MBODJI –
El Hadji Malick Ndiaye, responsable de la communication du parti Pastef, donne des nouvelles de son leader, Ousmane Sonko, en disant qu’il «est en prison». «Ousmane Sonko vit en prison. Ousmane Sonko est dans la nouvelle prison construite à la Cité Keur Gorgui. C’est la prison la plus gardée», a ironisé El Malick Ndiaye hier, lors de la conférence de presse du Bureau national du parti Pastef, pour s’insurger contre «le traitement dont fait l’objet Ousmane Sonko, coupé du monde après avoir été transporté par les Forces de l’ordre pour mettre fin à la «caravane de la liberté» partie de Ziguinchor, qu’il avait initiée et qui lui vaut aujourd’hui de ne pas être libre de ses mouvements à cause de la présence des Fds devant son domicile à Keur Gorgui».
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Indiquant que «Ousmane Sonko a été celui qui subit le plus d’acharnement et d’attaque en étant accusé de tous les noms d’oiseaux», El Malick Ndiaye de soutenir que «toutes ces accusations à son encontre se sont révélées infondées», faisant référence au procès qui oppose ce dernier à Adji Sarr, avec la Chambre criminelle, «qui a requalifié les faits de viol qu’on cherchait à lui faire porter en le condamnant à 2 ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse».
Présentant leurs condoléances aux familles ayant perdu des proches lors des dernières manifestations du 1er juin, jour du verdict du procès de leur leader dans l’affaire Sweet Beauté avec au bout 16 morts et des blessés graves, les responsables du parti Pastef s’appuient sur des vidéos diffusées «pour attester de la présence de nervis et de milices», tout en soulignant «qu’on n’a pas besoin de commenter les images». «Les images parlent d’elles-mêmes. On y voit des nervis et des miliciens armés en train d’opérer aux côtés des Forces de l’ordre sans être inquiétés, en tirant sur les manifestants.» Suffisant alors pour les pro-Ousmane Sonko «de démentir les propos du ministre de l’Intérieur, qui faisaient état de la présence de forces occultes lors des dernières manifestations, après l’avoir évoquée une première fois lors des premières manifs de mars de 2021». «Si aujourd’hui, il reparle de forces occultes alors qu’il en avait parlé en 2021 sans pour autant prendre des mesures pour mettre fin à cela, cela constitue un aveu d’échec», fait remarquer El Malick Ndiaye. «Nous exigeons la démission du ministre de l’Intérieur et du ministre de la Justice», soutiennent les «Patriotes» qui invitent le Président «Macky Sall et son régime à se ressaisir» en mettant «fin aux agissements des nervis et milices, et au régime de terreur qui actuellement règne au Sénégal», sur fond de «tension politique», fait savoir le porte-parole du parti Pastef.
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«Partisans de la paix», les «Patriotes» disent alerter «pour la préservation de la paix au Sénégal, avant que ça ne bascule dans un sens pas souhaité avec des nervis et autres milices pour exercer des atrocités sur des manifestants», tout en réclamant «la libération des prisonniers politiques». «Plus de 700 personnes sont en prison. Les prisons ne peuvent plus contenir ces prisonniers. Qu’on libère tous les détenus politiques et qu’on cesse de cibler toutes les voix discordantes», souligne El Hadji Malick Ndiaye, qui condamne «les cas de torture dont sont victimes des gens comme Abdoulaye Touré, et la manière avec laquelle certains personnes sont arrêtées, comme ce fut le cas avec Cheikh Bara Ndiaye, chroniqueur à Walf Tv, en cherchant à les humilier jusque dans leur maison ou dans leur bureau».
«L’ouverture d’une enquête sérieuse, cette fois-ci», c’est ce que réclament les responsables du parti de Ousmane Sonko pour «situer les responsabilités sur les meurtres intervenus» dans les manifestations.
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Réaffirmant que «Ousmane Sonko sera candidat à la prochaine Présidentielle de 2024, quelles que soient les manœuvres faites pour barrer sa candidature», El Hadji Malick Ndiaye continue de camper sur leurs positions en disqualifiant la candidature de Macky Sall en 2024.
Appelant encore «à une résistance constitutionnelle», les «Patriotes» invitent «à une forte mobilisation à l’occasion des marches pacifiques du F24 aujourd’hui vendredi et demain samedi».
ambodji@lequotidien.sn