Après des valses entre les plateaux de télévision et la scène musicale, l’artiste Moona vient de réaliser le rêve de tout musicien. Elle a signé hier un contrat chez Sony, un major qui réalise 30% de la production musicale mondiale et qui travaille avec plus de 6 000 artistes (pas des moindres). Autrement dit c’est «une assurance» pour cette jeune artiste qui ne doit désormais que se concentrer sur sa musique !

Moona sur la petite lucarne animant une chronique. Mais il faudra bien un miracle pour la revoir dans ce rôle de chroniqueuse culturelle. Après sa médaille d’argent dans la catégorie chanson aux derniers Jeux de la Francophonie, elle continue d’écrire son histoire de la plus belle des manières. Puisque depuis hier, la jeune artiste est devenue la première Sénégalaise à signer un contrat avec Sony music Côte d’Ivoire, une filiale de Sony music France qui s’est implantée depuis janvier passé. Derrière ce contrat, l’artiste y voit une assurance pour continuer sa carrière. «Enfin je ne vais faire que la musique», s’est-elle réjouie.
En réalité, depuis la sortie de son album A fleur de mots en 2009, cette Béninoise de naissance s’est écartée à plusieurs reprises de la scène à cause de son travail dans les médias. «La musique est très jalouse. Pour se concentrer sur elle, il faut quelque chose derrière», dit-elle pour expliquer ses conjugaisons entre les médias et la musique. Mais aujourd’hui, Moona dit espérer que «Sony va respecter ses promesses». Des promesses qui sont de : «travailler avec Moona sur une période de 6 à 8 ans. Et de produire un album et éventuellement 2 autres opus en option» si l’on en croit le président de Sony music Côte d’Ivoire. José Dasylva a par ailleurs expliqué les raisons pour lesquelles il a décidé de signer un contrat avec Moona. «Son flow, sa présence scénique et ses textes m’ont attiré quand j’étais membre du jury des 8èmes Jeux de la Francophonie. C’est à partir de là qu’on a commencé à échanger», a-t-il informé. Et, même si pour le moment les contours du contrat n’ont pas été rendus publics, Moona doit «d’ores et déjà se mettre au travail».
Pour José Dasylva, «il faut déjà préparer son répertoire». Car l’objectif de Sony en signant avec elle, c’est de développer sa musique aussi bien sur le plan continental que mondial. Le président de Sony music Côte d’Ivoire informe même qu’il n’est pas exclu d’implanter physiquement Sony au Sénégal. A l’en croire, cela dépendra de plusieurs paramètres. Mais pour l’heure, Aïda Kamara est chargée de détecter les jeunes talents au Sénégal. Même si Moona est issue du mouvement hip-hop, José Dasylva dit que Sony est disposée à travailler avec tout artiste.

Parcours
Awa Moona Yanni est née à Cotonou d’un père sénégalais et d’une mère franco-togolaise. Elle a été très tôt prédestinée à une carrière musicale avec un père mécène, musicien, amateur de jazz et de musique classique.  La chanteuse a été également influencée dans sa tendre enfance par divers styles musicaux   à l’image du ragtime, du rythm and blues, de la soul, de la variété africaine et de la world music.  Moona évolue, depuis 2011, dans le milieu hip-hop.  Elle a fait des études en droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).  Son passage à l’écran, en tant qu’animatrice, a été remarqué. Après ses premiers pas à la 2Stv, elle intègre l’émission matinale de la Rts, Kenkéliba. Maintenant qu’elle travaille avec Sony, elle assure qu’elle va se concentrer uniquement à la musique. Une bonne nouvelle pour ses fans qui sont restés en attente depuis la sortie de son titre culte : Toutes les fam 2 ta vie.
mgaye@lequotidien.sn