A l’initiative de l’Association des Jeunes diplomates africains (Jda), Jeunes diplomates model United nations (Jda Mun) est une simulation des Nations unies qui réunit des jeunes leaders de multiples nationalités de l’Afrique, de l’Ouest au Nord. Passionnés pour discuter des enjeux mondiaux de la diplomatie et de la coopération internationale, samedi dernier, à l’occasion de la journée de simulation, ils ont exploré les causes profondes de l’insécurité alimentaire au Sahel et ont proposé des solutions axées sur la coopération internationale et le développement durable.

Par Ousmane SOW – Tous unis dans la diversité pour une diplomatie africaine d’excellence, à travers des exercices de simulation de l’Assem­blée générale des Nations unies, des conférences diplomatiques et des programmes de formation, l’Association des Jeunes diplomates africains (Jda) a ainsi décidé de se faire entendre pour cultiver une nouvelle génération de diplomates capables de naviguer dans les complexités des relations internationales et de la diplomatie. «Nous n’avons pas pour ambition de décider pour qui que ce soit. Nous avons l’ambition de former les futurs décideurs. Alors, cette simulation, comme l’indique son nom, est une simulation qui nous permet de préparer ces personnes-là à pouvoir décider demain. Et l’ensemble de ces solutions qui émergeront peut être une piste d’idées pour les individus qui s’engagent plus tard dans les domaines de la diplomatie», déclare Mou­hamed Rassoul Ndiaye, président de l’Association des Jeunes diplomates africains (Jda), tout en soulignant l’importance de l’éducation et de la préparation des futurs décideurs. A l’en croire, l’Asso­ciation des jeunes diplomates africains à but non lucratif, qui fait la promotion des relations internationales, de la protection de l’environnement et des échanges interculturels, a pour mission de former les futurs décideurs africains sur les questions liées à la diplomatie, à l’échange culturel et à la protection de l’environnement. Evoquant le thème de leur rencontre, il demande à la Communauté internationale de prendre en compte la question de la multi-dimensionnalité de la sécurité alimentaire, surtout au niveau du Sahel. Pour Mouhamed Rassoul Ndiaye, il ne s’agit pas de pratique agricole durable. «Il s’agit d’énormément de problèmes sous-jacents qu’il faut prendre en compte», précise-t-il.

Ainsi, cette deuxième édition du Jda Mun a permis de poser les bases d’une réflexion profonde et collaborative sur la question de la sécurité alimentaire au Sahel, tout en imprégnant les jeunes aux rouages de la diplomatie africaine. Secrétaire générale de l’association et chargée de formation, Fatoumata Dia a exprimé, pour sa part, sa satisfaction devant l’enthousiasme et la diversité des participants. «Je suis profondément heureuse de voir une assemblée aussi diversifiée et passionnée de jeunes esprits, tous engagés à aborder l’une des questions les plus pressantes de notre époque», se réjouit-elle, rappelant que l’Association des jeunes diplomates africains est fondée sur les principes de la diplomatie, de la collaboration et du respect mutuel. Dans son speech, elle a insisté sur la mission de l’association de doter les jeunes leaders de compétences nécessaires pour relever les défis mondiaux. «Notre mission est d’habiliter les jeunes leaders avec les compétences et connaissances nécessaires pour aborder les défis mondiaux complexes et promouvoir la paix et la prospérité dans chaque coin du monde. A travers des exercices de simulation, nous nous efforçons de cultiver une nouvelle génération de diplomates capables de naviguer dans les complexités des relations internationales et de la diplomatie», fait-elle savoir. Et de poursuivre : «Distingués délégués, le Sahel abrite certaines des populations les plus vulnérables au monde, où des millions de personnes font face à la faim chronique et à la malnutrition en raison d’une combinaison de dégradation environnementale, de conflits et d’instabilité économique. Les conséquences de l’insécurité alimentaire dépassent largement les frontières de cette région, affectant la stabilité et la prospérité mondiales. Il est de notre devoir, en tant que jeunes diplomates, de nous lever et de prendre les rênes de cette bataille pour la dignité humaine, la justice sociale et la pérennité de notre planète.» Secrétaire générale de l’As­sociation des jeunes diplomates africains, Fatoumata Dia n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils aux délégués en les appelant à plus de responsabilité dans leur rôle de représenter fidèlement les pays qui leur sont as­si­gnés. «En­semble, nous pouvons faire une différence significative et créer un monde plus juste et durable pour les générations futures», a-t-elle conclu.