La base de l’usine China  international water and electric corporation (Cwe), spécialisée dans la construction et en ingénierie qui s’occupe des travaux de l’autoroute à péage Aibd-Thiès-Mbour, située à Sindia en allant vers Thiès, a été l’objet d’une violente attaque par des personnes en cagoule ce week-end. Bilan trois chinois blessés dont un dans un état très grave, les malfrats ont également emporté une importante somme d’argent. La gendarmerie a effectué une descente musclée dans le village peulh de Khokoma, situé à quelques mètres du lieu de l’agression et a arrêté tous les hommes du village pour les besoins de l’enquête.Par Alioune Badara CISS(Correspondant)

– La base de l’usine chinoise Cwe, qui construit l’autoroute à péage Mbour-Thiès-Aibd, a fait l’objet d’une attaque par des personnes en cagoule dans la nuit du samedi à dimanche. Les malfrats, qui ont réussi à s’introduire dans la base où sont garés les engins qui construisent l’autoroute à péage, ont d’abord maîtrisé les vigiles avant de s’attaquer aux logements des Chinois. D’après Daouda Sow, qui est employé au niveau de la base, les faits se sont déroulés vers 2 Heures du matin. «L‘attaque a eu lieu au moment où tout le monde était dans les bras de Morphée, des personnes en cagoule sont entrées dans la base pour défoncer les portes et saccager les chambres. Ils ont mis les Chinois dehors avant de les dépouiller de leurs biens. Ils ont pris leurs téléphones portables et leur argent. C’est à la suite de cela que la gendarmerie de Popenguine  a été alertée et, elle n’a pas tardé à faire une descente au niveau de l’usine», relate ce travailleur qui officie au niveau de la base.

Une importante somme d’argent emportée
Cette attaque a installé la peur dans  l’usine où les travailleurs ne se sentent plus en sécurité. D’ailleurs, les Chinois étaient aux abonnés absents hier au niveau de leur lieu de travail. A en croire Djibril Sarr, responsable administratif, chef du personnel et adjoint du directeur, la base a été attaquée par des personnes armées dont les identités ne sont pas encore connues. «Ils ont attaqué la sécurité d’abord. Après avoir neutralisé les vigiles, ils ont attaqué les logements des Chinois. Ils ont défoncé les portes et agressé physiquement les chinois avant d’emporter une importante somme d’argent», déplore M. Sarr.
A l’en croire, cette base mise en place à Sindia depuis 2012 et dirigée par des Chinois, emploie des travailleurs sénégalais et excelle dans la construction de l’autoroute à péage.
Après cette attaque, la gendarmerie a procédé à des arrestations dans le village de Khokoma où elle n’a laissé que femmes et enfants. Une arrestation musclée de ses fils que la fille du chef de village déplore. Selon Ouley Ka, la gendarmerie a violé l’intimité des fils du  village de Khokoma situé dans la commune de Sindia. «Après cette attaque au niveau de l’usine, nous avons été réveillés hier par la gendarmerie armée jusqu’aux  dents vers 6h, tous les hommes du village, même les plus petits, ont été réveillés sur leur lit et arrêtés avant d’être acheminés un groupe à la brigade à Saly et l’autre à une destination inconnue. Un geste que nous n’apprécions pas parce qu’il y a aucun motif pour procéder ainsi. Ils ont arrêté des personnes qui devaient aller au travail, ils sont entrés dans nos chambres pour jeter nos matelas dehors comme si nous étions des délinquants ou des criminels», renseigne notre interlocutrice. «Je ne pense pas que les habitants de ce village osent s’attaquer à une base qui est à zéro mètre du village. Nous avons des droits comme tout le monde, ils ont arrêté même des élèves âgés de 14 ans  qui étaient sur le chemin de l’école. Ceux qui ont été arrêtés le dimanche ont été acheminés à Saly, mais ceux qui ont été arrêtés hier on ne sait pas où est-ce qu’ils ont été acheminés», informe encore Ouley Ka.
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