La crise scolaire préoccupe au plus haut niveau les parents d’élèves. L’Unapees a tenu une manifestation publique, pour demander aux différentes parties d’engager un dialogue franc pour mettre un terme à cette situation, en permettant aux élèves de reprendre les cours en vue des examens de fin d’année, qui se profilent à l’horizon.Par Justin GOMIS

– Trop c’est trop. Les parents d’élèves ne peuvent plus supporter de voir leurs enfants être privés de cours. Depuis l’éclatement de la crise scolaire, c’est la première fois qu’ils élèvent la voix. Pour taper du poing sur la table. «Nous membres de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees), manifestons notre profonde amertume, notre inquiétude et notre regret de voir le système éducatif se détériorer de jour en jour», affiche Abdoulaye Fané, président de l’Unapees. Cette entité a tenu un sit-in samedi à la Place de l’Obélisque pour exiger la reprise des cours. Cela n’a pas porté ses fruits, car le Saemss et le Cusems ont déclenché dans la foulée de la rencontre avec le gouvernement, leur 9ème plan d’actions.
Face à cette situation, l’Unapees «appelle le gouvernement et les enseignants à engager un dialogue franc, responsable et constructif en vue d’un accord qui apaisera l’espace scolaire». L’Unapees compte sur le sens du patriotisme des enseignants. «Nous appelons les enseignants à un sursaut de patriotisme, de sens élevé du devoir comme du reste, ils ont toujours fait», ajoute M. Fané. Pour une pacification du milieu scolaire, il invite les élèves à surseoir aux grèves, qui leur seront préjudiciables. «Ils demeurent les principaux perdants de ce déficit de temps d’apprentissage», alerte Abdoulaye Fané, qui demande à tous les parents «d’assumer leurs responsabilités pour le suivi des cours par leurs enfants». Il demande la reprise immédiate des enseignements. «Nous exigeons le respect strict du droit des enfants à une éducation de qualité», martèle Abdoulaye Fané.
Par ailleurs, l’Unapees déplore le mutisme de certaines institutions du pays. «Nous avons constaté le mutisme total des institutions de la République telles que l’Assemblée nationale, le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Nos institutions sont des organisations représentatives du Peuple. Elles ont dans leur structuration, des commissions éducation. Nous regrettons leur mutisme et invitons ces institutions à se prononcer pour mettre en œuvre ce processus de reprise des enseignements-apprentissages», enchaîne Abdoulaye Diané. Et les parents exigent leur implication dans les discussions. «Nous demandons aux parties en conflit de nous admettre désormais aux réunions sectorielles», sollicite le président de l’Unapees.