Sites culturels et cultuels : Le Maroc brille de mille couleurs

Le Maroc brille de mille couleurs. C’est un royaume qui investit sur ses joyaux pour poursuivre son expansion économique, touristique et sportive. Dans tous les domaines, le Maroc ne cesse de cultiver sa modernité, sans renoncer à son histoire qui est le référentiel de son parcours actuel. De la Ville verte à la Cité rose, en passant par la Ville lumière, sans oublier son enseignement supérieur, il attire des millions de personnes sur son territoire. En marge de la 48e édition du Trophée Hassan II et de la 27e édition de la Coupe Lalla Meryem, organisées il y a deux semaines au Royal Golf Dar Es Salam de Rabat, Le Quotidien a fait le tour du royaume chérifien pour vous faire découvrir ses joyaux.
Le Maroc est un pays de toutes les couleurs.
De la Ville verte à la Cité rose, en passant par la Ville lumière, sans oublier le rouge du drapeau, couleur des Alaouites.
Le royaume chérifien, c’est toute une histoire écrite entre l’Océan atlantique et la Méditerrané.
La 48e édition du Trophée Hassan II et la 27e édition de la Coupe Lalla Meryem, organisées du 19 au 29 février au Royal Golf Dar Es Salam de Rabat, ont été marquées par les victoires de l’Argentin Ricardo Gonzalez (Hommes) et de l’Anglaise Bronte Law (Dames), avec comme invités de marque le Prince Moulay Rachid et la Princesse Lalla Meryem ; ce qui montre que ce royaume n’arrête pas son ascension économique, touristique et aussi sportive.
Cérémonie La 48e édition du Trophée Hassan II et la 27e édition de la Coupe Lalla Meryem,
Au-delà du sport, ce fut une belle opportunité d’aller à la découverte du patrimoine du royaume chérifien.
Une visite rendue possible grâce à l’invitation du Groupe Office chérifien des phosphates (Ocp), grand groupe industriel marocain, premier exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde. Le groupe œuvre aussi dans le monde entier pour développer une agriculture résiliente et durable.
Mausolée Mohammed V
La première étape de cette visite ne pouvait être autre que les joyaux de la capitale administrative, Rabat, la Ville lumière, avec un tour au Mausolée Mohammed V, mais aussi les tombeaux de Moulay Abdallah, fils cadet de Mohammed V, mort en 1983, et du Roi Hassan II, souverain du Maroc de 1961 à 1999. C’est un vestige du pouvoir marocain. Couvert de marbre blanc avec comme symbole, le minaret inachevé qui surplombe l’esplanade, il est entouré de plusieurs poteaux qui, selon les guides des lieux, «devaient servir à supporter le poids du toit».
Malheureusement, le chantier n’a jamais été achevé et la famille royale a finalement «décidé de le laisser en l’état». Même si, ajoute ce dernier, «il y a eu un tremblement de terre qui a emporté une partie du Minaret, cela aussi n’a pas été changé».
Mussée de la parure
Autre site, autre découverte. Situé dans le merveilleux site historique des Oudayas, le Musée national de la parure de Rabat offre son charme aux visiteurs qui font un voyage pour découvrir les vestiges du royaume chérifien. Le jardin à l’ancienne, au milieu des bâtiments, ouvre la voie à un retour vers le passé. Sur place, il règne une atmosphère paisible, perturbée par moments par les vagues de l’Océan atlantique, qui viennent lécher les roches sédimentées aux abords de l’édifice.
«C’était la maison de vacance du Roi en été.
Il venait profiter du climat, mais c’est ici aussi qu’il accueillait certains de ses invités de marque», raconte l’un des guides du musée. A l’intérieur, il s’amoncelle une collection de bijoux amazighs du Roi Mohammed VI dont le nombre atteint les 3 mille 500 pièces, selon les récits. Il faut y ajouter les parures du musée, ce qui permet aux visiteurs de découvrir un certain nombre de joyaux culturels.
De la collection de bijoux aux différentes pièces, on plonge vite dans le monde des vêtements traditionnels : la djellaba, les habits de mariage, les traditionnelles babouches et armures de l’histoire du royaume.
Du passé à la modernité, il suffit juste de prendre de la hauteur, au sortir du Musée de la parure, pour être émerveillé par la Tour Mohammed VI de Rabat, construite dans le cœur de la vallée du Bouregreg. La fin des travaux est prévue cette année, près de 7 ans après son lancement. Elle sera la plus haute tour d’Afrique avec 55 étages, et abritera des hôtels, des bureaux, des résidences, des commerces, des parkings. Mais aussi le futur siège de la Bank of Africa, qui symbolise l’expansion banquière marocaine un peu partout en Afrique.
Marrakech, la Ville rose
Après la Ville lumière, quoi de plus beau que de découvrir la Ville rose de Marrakech, sublimée par son architecture faite d’un mélange de modernité et de tradition. Car, en plus des nombreux hôtels longeant les grandes avenues, la Ville rose offre aussi un côté traditionnel avec la Vallée des roses.
De même que la place Jamaa Al Fna, ouverte au public quasiment de jour comme de nuit.
Un endroit où se côtoient toutes les communautés, signe d’une ouverture marocaine, notamment dans cette ville connue pour son attrait touristique. Des commerçants aux restaurateurs, les bruits se mélangent aux saveurs, au grand bonheur de cette foule où se croisent, dans une atmosphère détendue, les touristes et les populations locales. Un véritable melting-pot où se mêlent différentes cultures, mais aussi différentes nationalités, à l’image des nombreux commerçants sénégalais.
Inscrite au patrimoine culturel immatériel depuis 2008, la place Jemaa El-Fna est aussi depuis 1985, Patrimoine mondial de l’Unesco.
La Silicon Valley de Benguérir
Le savoir a toujours occupé une place de choix dans le royaume chérifien. A l’image des nombreux étudiants étrangers, plus particulièrement sénégalais, qui ont pu bénéficier de la science ou de l’expertise marocaine. Le Maroc s’est lancé dans une nouvelle politique avec la création de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir, une ville située dans la région de Marrakech-Safi, pour ne pas dire la nouvelle Silicon Valley marocaine. Avec plus de 5900 étudiants dont des étrangers, l’UM6P offre toutes les conditions d’épanouissement et de réussite à l’étudiant, notamment avec des formations supérieures dans les domaines des Tech. «L’Université Mohammed VI Polytechnique est une institution orientée vers la recherche appliquée et l’innovation. Tournée vers l’Afrique, elle ambitionne de se placer parmi les universités mondialement reconnues dans ces domaines… Plus qu’une institution académique classique, l’Université Mohammed VI Polytechnique est une plateforme d’expérimentation et un vivier d’opportunités que les étudiants se plaisent à appeler très justement «L’école de la vie»», peut-on lire sur le site de l’université. A travers des pôles Science & technologie, Sciences humaines, économiques et sociales, et Business & management, «les programmes portent les ambitions des étudiants en leur offrant un environnement d’apprentissage exceptionnel, notamment grâce aux Living Labs, véritables plateformes expérimentales abritant des conditions réelles où chacun peut valider ses acquis et projets», souligne le président de l’UM6P, Hicham El Habti, sur le site de l’université. Une autre merveille rayonne à Benguérir, qui lui donne un écho international dans le domaine de l’Intelligence artificielle. Il s’agit de l’école de codage «1337», financée par l’Ocp. «Une école de codage qui propose un concept d’apprentissage innovant, basé sur le Peer Learning, dont le but est d’introduire à de jeunes étudiants, les bases de programmation et d’informatique, tout en leur inculquant des valeurs tournant autour du partage et de l’autonomie, d’où le slogan : «Je code, tu codes, nous codons…» L’inspiration pour le projet architectural a donc tout naturellement été puisée dans l’esprit de l’école, afin de proposer un bâtiment adéquat, répondant aux besoins des étudiants et épousant le mode de vie estudiantine des gamers, programmeurs et codeurs qui vont fréquenter l’établissement. De ce fait, l’originalité, la singularité et l’innovation ont été la base de réflexion autour de laquelle le concept du projet a été pensé», lit-on sur le site de l’école.
Mosquée Hassan II de Casablanca
Naturellement, la visite au Maroc ne pouvait se terminer sans un tour à la Mosquée Hassan II de Casablanca. Deuxième plus haut monument religieux de la planète, après la Mosquée de La Mecque, la Mosquée Hassan II de Casablanca dispose d’un minaret culminant à 210 mètres d’altitude, avec une particularité d’avoir «un pied» dans l’eau. La Mosquée Hassan II, construite entre 1986 et 1993, peut accueillir plus de 100 mille fidèles pour une superficie de 2 mille m2. La dernière touche, au-delà de l’architecture, c’est qu’elle dispose d’un toit ouvrant et est ouverte aux non-musulmans. Avec l’aide d’un guide qui s’exprime en plusieurs langues, le visiteur, qui doit débourser 130 dirhams, soit 7800 F Cfa environ, est émerveillé par le calme plat qui règne à l’intérieur. Un véritable monument qu’on ne peut s’empêcher d’admirer de par sa dimension architecturale, mais aussi les moyens humains et matériels nécessaires à cet édifice construit sur 9 hectares. Une heure de communion entre différentes religions, qui s’achève par une sourate du guide qui résonne comme par magie et transcende les esprits et les cœurs, avant le retour au bercail, dans des chemins différents. Et forcément les souvenirs pleins la tête, mais surtout une forte envie de revenir dans ce cher royaume chérifien.
Par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Rabat) wdiallo@lequotidien.sn