Depuis huit mois sans salaire, les travailleurs de Direct Info bénéficient du soutien du Syndicat national des professionnels de la communication du Sénégal (Synpics).

Les patrons de Direct Info ont choisi la voie de la confrontation. «Les responsables de cette entreprise de presse ont choisi la voie de la confrontation à la place d’un règlement pacifique de cette question relative aux arriérés de salaires et aux conditions de travail des agents», dénonce le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) dans un communiqué de presse, en réaction à la situation dramatique que vivent les travailleurs de cette maison de presse qui traînent 8 mois sans salaire. Dans ce différend, le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics se solidarise du syndicat de Direct Info et compte même déposer une plainte contre le comptable de l’entreprise. «Sous la pression de Monsieur Pape Diogoye Faye, le comptable de l’entreprise a indiqué récemment dans un organe de presse qu’il ne doit rien aux travailleurs. Face à ces allégations fallacieuses, la section Synpics de Direct Info va déposer une plainte contre le comptable à la gendarmerie de Colobane pour qu’il apporte les preuves comptables», souligne le communiqué. En outre, le syndicat dénonce la tentative des responsables administratifs de faire taire le syndicat de l’entreprise. «Ils ont commencé dernièrement à payer quelques mois de salaire au personnel en zappant volontairement et cyniquement les journalistes syndiqués. Ce que nous jugeons inacceptable. En tout cas, le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics ne laissera pas cette situation perdurer et montre sa solidarité à l’ensemble des travailleurs de Direct Info», précise le syndicat qui dénonce également l’attitude des responsables administratifs du journal qui, «au lieu de trouver une solution et de régler définitivement ce manquement à leurs obligations, estiment que c’est une situation inhérente à l’ensemble des entreprises de presse sénégalaise». Le Synpics déplore également «le mutisme de Monsieur Cheikh Amar, propriétaire du journal, qui a décidé de laisser des pères et des mères de famille passer la fête de Tabaski sans sous, comme ce fut le cas durant la Korité. Or, depuis plusieurs mois, les travailleurs ont essayé de le rencontrer, en vain».