Au Sénégal, «la situation alimentaire des ménages pourrait connaître une légère dégradation (juin-juillet-août 2022). Le nombre de départements en phase sous pression pourrait passer à 25 et trois 3 départements pourraient être en crise», prédisent les services du Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (Secnsa). Sur la base du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Ch) 2021, Jean-Pierre Senghor, et ses collaborateurs indiquent que le «nombre de personnes en phase crise passerait de 304 mille 107 à 757 mille 330 personnes, par ailleurs 13 mille 071 personnes seraient en urgence. La population en phase sous pression pourrait augmenter et atteindre la barre des 3 mil­lions 681 mille 329 personnes».
Une situation imputable, d’après le Secnsa, à «la probable diminution des stocks et la baisse attendue de la disponibilité consécutives aux déficits de la production céréalière, la hausse saisonnière des prix des produits agricoles et du disponible fourrager».
Les résultats de l’analyse montrent, cependant, une situa­tion alimentaire assez satisfaisante en phase courante (octobre-novembre-décem­bre 2021). En effet, mentionne le Secnsa, «33 départements sont en phase minimale, 12 en phase sous pression et aucun département n’est en phase crise. En termes de populations, sur 17 millions 257 mille 945 personnes analysées, 14 millions 285 mille 323 personnes sont en phase minimale, 2 millions 668 mille 515 personnes sont en phase sous pression et 304 mille 107 personnes sont en phase crise.
Dans les départements en phase minimale, en général, les indicateurs de résultats (consommation alimentaire, évolution des moyens d’existence ou état nutritionnel) sont en phase minimale et les facteurs contributifs ont des impacts positifs sur les résultats».
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn