Après son installation, le Premier ministre enchaîne les rencontres. Amadou Ba a présidé le Conseil interministériel consacré à la rentrée des classes. Il s’agit de dégager des propositions fortes pour permettre aux élèves et enseignants d’être dans de très bonnes conditions, afin que le concept ubbi tey diang tey soit une réalité. «Le souhait du chef de l’Etat est que l’école soit inscrite dans la modernité dont les formés seront capables de rivaliser avec les meilleurs du monde», pose le Pm, qui a écouté le ministre de l’Education nationale faire l’état des lieux du secteur. Selon les chiffres officiels, le système éducatif compte 3 millions 810 mille élèves dans le public, 91 mille 967 enseignants, 17 mille écoles et établissements. Et aussi, il y a 2 millions 563 mille 980 élèves dans le privé. Alors que le préscolaire compte 278 mille 881 élèves répartis dans 4 mille 246 structures dont 1888 publiques et 1695 privées, avec 963 de type communautaire et 5 mille 450 enseignants.

Dans l’enseignement élémentaire, il y a 8963 écoles publiques et 1994 écoles privées, et 29 de type communautaire. L’effectif global dans le cycle primaire est de 2 millions 320 mille 188 et les enseignants qui y interviennent sont au nombre de 54 mille 839 enseignants.

Pour le moyen, il y a 450 mille élèves dans le public et 384 mille dans le privé, pour 16 378 enseignants. Et pour le secondaire, il est noté 1127 établissements dont 718 privés, pour un effectif global de 370 mille 899 élèves dont 203 mille 173 dans le public et 167 mille 276 dans le privé. Ils sont encadrés par 15 mille 300 enseignants. Quid de l’Education de base des jeunes et adultes (Ebja) ? «On compte un effectif de 340 mille apprenants, avec un personnel qui tourne autour de 5 mille 300 moniteurs», précise Cheikh Oumar Hann.

A moins d’une semaine de la rentrée, la course contre la montre est lancée pour rendre les établissements praticables. Sur les 16 académies que compte le pays, il y a 227 écoles élémentaires inondées, 14 collèges et 3 lycées.

Dans le département de Guédiawaye, on dénombre 67, Pikine-Guédiawaye 70, Rufisque 51, Diourbel 1 seule école, Kolda 72 et 512 à Kaolack. Sans oublier qu’il y a 5 mille 570 établissements sans clôture dont 509 dans le préscolaire, 4 mille 827 dans l’élémentaire, 214 dans le moyen et 22 dans le secondaire. Alors que 2 mille 234 établissements sont sans eau dont 1881 dans l’élémentaire, 5 dans le secondaire et 79 dans le moyen. Il y a aussi 63 mille 30 non électrifiés, à savoir 5 mille 299 à l’élémentaire, 784 dans le moyen, 12 lycées et 285 dans le préscolaire.

Il faut savoir que 2 mille 793 sont sans latrines dont 2 mille 169 au primaire et 12 lycées.

Aujourd’hui, c’est la cartographie de l’école sénégalaise. «Mais, le besoin en enseignants est en train d’être solutionné avec l’orientation des nouveaux sortants sur toute l’étendue du territoire national», rassure C.O. Hann, qui annonce «un programme de nettoiement des écoles» dont le lancement est prévu aujourd’hui à Tambacounda. En apparence, l’Etat a décidé de sortir les gros moyens. «Nous allons reprendre le bessou sétal jumelé à la Journée de propreté à Tambacounda, pour procéder au nettoiement de 28 écoles et établissements, et cette activité est répandue sur l’ensemble de territoire national.

3800 agents seront mobilisés. 428 écoles sont répertoriées à Dakar et 128 nettoyées. Dans les autres régions, 476 écoles sont répertoriées et 196 nettoyées», précise Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme et de l’hygiène publique.

En écho, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’action sociale, rassure aussi les élèves : «Avec le ministre de l’Education nationale, nous allons maintenir le même dispositif sanitaire. Le service d’hygiène reste très disponible pour la désinfection des écoles et établissements.» Ex-ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla insiste sur une question centrale : «L’état civil est notre cheval de bataille. Nous sommes le partenaire stratégique de l’Education nationale.»

Cette année, les élèves auront une apparence nouvelle. «Avec la Der, 4,20 millions de tenues, en raison de deux par élèves, sont en train d’être confectionnées au niveau de chaque département», précise Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat. D’un coût de 10 milliards, elles ont été confiées aux tailleurs locaux. «Aujourd’hui, la commande est faite. Nous devons faire la cérémonie au ministère pour la réception technique. La condition est qu’à la réception, les tailleurs soient payés. La réception est prévue à la mi-octobre», poursuit Pape Amadou Ndiaye.
Par Bada SECK