Pour le Sadef, la situation des enseignants décisionnaires, qui vivent dans une situation précaire, est devenue une bataille syndicale.Par Amadou MBODJI –
Après l’augmentation des avantages sur le plan salarial, le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) vole au secours des enseignants décisionnaires. Mbaye Sarr, Secrétaire général national du Sadef, explique : «Ne dormons pas sur nos lauriers, la situation des enseignants décisionnaires peut bel et bien perturber la stabilité au courant de cette année scolaire, parce qu’ils ont voulu organiser un sit-in, le Préfet de Dakar l’a interdit. Mais dans tous les prochains jours, nous allons nous-mêmes les organiser pour faire des marches, pour battre macadam pour que nul n’en ignore, pour que l’Etat s’organise pour trouver une solution idoine à ce problème-là qui n’a que trop duré.»
Lors du Conseil syndical national du Sadef, tenue à l’ex-Ecole normale supérieure, Mbaye Sarr rappelle que les enseignants décisionnaires «sont maintenus dans une situation précaire» par l’Etat. «C’est une situation précaire dans laquelle sont maintenus ces enseignants et quand un enseignant est maintenu dans une situation précaire, il ne pourra pas enseigner correctement. Enseigner requiert d’abord un état psychologique stable. Il faut d’abord avoir la stabilité psychologique pour pouvoir faire un enseignement de qualité», avance le syndicaliste. Pour le Sadef, l’Etat doit respecter ses «engagements vis-à-vis des enseignants». «Il faut faire en sorte que la motivation s’installe de manière durable chez les enseignants. Nous ne pouvons pas avoir un système d’enseignement de qualité si les enseignants ne sont pas motivés, si les enseignants ne sont pas formés, si les enseignants ne sont pas installés dans un environnement pédagogique stable capable de leur permettre de produire un enseignement de qualité», poursuit-il.
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