Face à la situation humanitaire «dégradante» en Gambie, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) exige du Président sortant, Yahya Jammeh, le respect de la volonté populaire et invite la Cedeao à veiller à une transition politique pacifique dans ce pays.
La situation humanitaire qui prévaut en Gambie avant l’investiture annoncée du Président élu, Adama Barrow, le 19 janvier prochain inquiète la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho). Dans un communiqué, elle déplore la dégradation de la situation humanitaire et des droits de l’Homme en Gambie, «marquée par des arrestations arbitraires des partisans du Président nouvellement élu, la fermeture des médias et l’afflux de milliers de réfugiés vers le Sénégal et la Guinée-Bissau». A l’origine de cette situation, la Raddho pointe du doigt l’échec de la médiation entreprise par la Cedeao dès le début de la crise, le refus de Yahya Jammeh de céder le pouvoir, l’approche de la date prévue pour installer son successeur à la tête du pouvoir, entre autres raisons. Dans ce contexte, l’organisation exige du Président sortant, Yaya Jammeh, le respect de la souveraineté populaire telle qu’exprimée lors du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016. Elle demande aux autorités gouvernementales de mettre un terme aux actes d’intimidation et aux arrestations arbitraires perpétrées par les Forces de sécurité contre les journalistes et les membres de l’opposition. La Raddho appelle la Cedeao à prendre toutes les dispositions pour que la transition politique en Gambie se déroule de manière pacifique, en recourant au besoin à des sanctions économiques ciblées pour contraindre Jammeh à céder le pouvoir à son successeur. Aussi, les défenseurs des droits de l’Homme exhortent l’Union africaine (Ua) et l’Organisation des Nations unies (Onu) à ne ménager aucun effort pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale en Gambie. Avant de lancer un appel à l’endroit des populations sénégalaises et bissau-guinéennes et aux organisations de la société civile, afin qu’elles accueillent et assistent les réfugiés et les personnes déplacées de Gambie.
msfaye@lequotidien.sn
Commenter :ce pas une solution de chasse jammeh par la force il aura des massacre pour le peuple gambien?
Commenter :j pense que renvoyer jammeh avec la force ce pas une solution pour le peuple gambiens,plutot une mediation!