La coordonnatrice de la Coalition «And nawle ligueyal Senegaal», Fatou Seck Diouf, est préoccupée par la situation  économique  et sociale du pays. Après avoir jeté un regard critique sur les secteurs-clés du pays, rien n’augure de lendemains meilleurs, aux yeux de Fatou Seck Diouf.

«Le coût de la vie devient de plus en plus cher et les ménages sénégalais ne supportent plus la situation ; presque tous les prix des produits ont connu une flambée exponentielle», a-t- elle dit dans un communiqué rendu public. D’après la candidate déclarée à l’élection présidentielle de février 2024, même «les besoins primaires ou physiologiques son loin d’être satisfaits». Une  situation, qui «affecte négativement l’épanouissement et le bien-être des populations», a déploré Mme Diouf.

L’actuelle maire de Kahone en veut pour preuve le domaine de la santé où  «l’accès aux soins est encore problématique pour l’essentiel de la population».
A l’en croire, «certaines structures de santé sont sous-équipées et peinent à fournir des services de qualité aux patients». A cela s’ajoute «le déficit de sages-femmes dans certaines zones, surtout rurales, qui expose les femmes en état de grossesse».

Le secteur de l’éducation n’est pas en reste, avec les promesses du gouvernement non tenues. «Au rythme actuel, cette fonction est anéantie par le contexte politique. Le gouvernement avait annoncé dix-huit (18) mesures pour une rentrée scolaire réussie. Aujourd’hui encore, le déficit d’enseignants est dénoncé partout, surtout dans les régions périphériques, et certaines villes comme Thiès, où on trouve dans la commune des écoles avec des enseignants suppléants, au moment où d’autres localités réclament ces enseignants», ont souligné Fatou Seck Diouf et ses camarades. Pour ces derniers, il y a «des  enseignants sans classe, des classes sans enseignants».

La coordinatrice du mouvement «And nawle ligueyal Senegaal» loge l’enseignement supérieur à la même enseigne. D’ailleurs, elle déplore la volonté du gouvernement de maintenir la fermeture des universités jusqu’après l’élection présidentielle. «Ceci est inadmissible et signifie que l’école n’est pas une priorité pour le pouvoir actuel», a-t-elle indiqué dans le communiqué de son organisation. Et c’est dans ce sens que Fatou Seck Diouf a invité l’Etat «à  prendre les dispositions idoines pour assurer la sécurité et permettre le bon déroulement des enseignements-apprentissages».

D’après toujours Fatou Seck Diouf, le désespoir a gagné la jeunesse avec «le phénomène de l’émigration qui est en train de vider le pays de ses jeunes désespérés par le coût très cher de la vie». En déplorant cette situation, qui n’est qu’un mirage, la coordinatrice de «And nawle ligueyal Senegaal» a invité les jeunes à rester au pays pour briser, avec elle, «les  chaînes qui minent l’espoir de la jeunesse». «Aller aux Usa n’est pas synonyme forcément de réussite. Des émigrés aux Usa sont revenus au Sénégal après des dizaines d’années dans une situation difficile», a-t-elle révélé.

A quelques encablures de l’élection présidentielle, Fatou Seck Diouf pense que «cette saignée de jeunes semble arranger le pouvoir qui se sent menacé par le vote de ces jeunes en février 2024». En tout cas, elle reste persuadée que cela ne pourra pas empêcher le changement de s’opérer.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn