Six ans après la tenue du Conseil des ministres décentralisé à Tambacounda, les engagements pris par l’Etat pour booster le développement de la région peinent encore à être totalement matérialisés. Le niveau des investissements est à ce jour estimé à 88%, selon le gouverneur de la région qui a présidé la conférence territoriale, tenue jeudi dernier dans l’enceinte du Conseil départemental.

La tenue de la conférence territoriale régionale de cette année a permis d’évaluer les engagements pris par l’Etat lors du Conseil des ministres délocalisé de 2013 pour accompagner le développement économique de la région de Tambacounda. Selon les informations fournies par les membres du comité restreint, en présence du gouverneur de la région, le taux de réalisation des engagements pris est de 88% à ce jour. Beaucoup d’efforts sont faits, d’après le gouverneur. Seulement, reconnaît-il, des efforts restent à faire. Oumar Mamadou Baldé rappelle qu’une bagatelle de plus de 210 milliards de francs Cfa a été prévue pour accompagner le développement économique de la région. A ce jour, précise-t-il, 178 milliards sont investis dans presque tous les secteurs d’activités. De l’agriculture à l’élevage en passant par la pêche, l’éducation et la formation jusqu’aux secteurs du transport et des infrastructures, entre autres. Le chef de l‘Exécutif régional note que cette somme investie concerne les montants injectés dans les 4 départements.
Le directeur de l’Ard qui est allé beaucoup plus dans les détails a expliqué que pour l’axe 1 qui concerne la transformation, le secteur de l’agriculture a reçu plus de 5 milliards de francs Cfa. Le secteur des infrastructures et du transport a englouti plus de 60 milliards.
S’agissant de l’axe 2 relatif au capital humain, Dr Aziz Tandian informe qu’à ce niveau, le domaine de l’environnement et du développement durable a reçu plus de 25 milliards. L’hydrau­lique et la santé ont été financées à hauteur de plus de 7 milliards. Dressant un tableau récapitulatif de l’évolution des investissements, Dr Tandian a soutenu qu’en 2016, le niveau des investissements était de 141 milliards de francs Cfa contre 159 en 2017 pour atteindre la barre des 178 milliards en 2019. De quoi réjouir le gouverneur qui a soutenu que ces investissements témoignent de la volonté de l’Etat d’accompagner le développement économique des terroirs. Il indique toutefois qu’une ré­gion doit aspirer à être conquérante pour peser sur l’échiquier national. Et cela doit passer par la volonté et l’engagement des acteurs à la base qui doivent impulser son développement. Poursuivant dans ses recommandations et autres conseils, il soutient que les sociétés et même les Nations qui se développent ne sont pas celles qui se contentent d’une situation donnée, mais qui cherchent à trouver les voies et moyens d’aller de l’avant. «Et c’est sur cette orientation que nous comptons inscrire la région», a-t-il promis.
afall@lequotidien.snÉ