Le Sudes demande aux autorités compétentes de revaloriser les pensions du Fonds national de retraite. Selon ledit syndicat, c’est une exigence légitime pour réparer une injustice.Par Dieynaba KANE

– Une revalorisation des pensions de retraite du Fonds national de retraite (Fnr) à hauteur de 40% au moins. C’est ce que réclame le Sudes aux autorités compétentes. Dans une déclaration, le syndicat a déploré «l’oubli dont les retraités du Fnr ont été et demeurent l’objet depuis plus de 10 ans, en matière de revalorisation des pensions».
Dans son document, le Sudes souligne que «durant cette longue attente qui perdure, le pouvoir d’achat des pensionnés du Fnr a fortement chuté, au regard du renchérissement continu du coût de la vie et des lourdes charges sociales dont la prise en charge effective des enfants majeurs en chômage en dépit de leurs diplômes et qualifications». Les auteurs de cette déclaration, qui exigent la revalorisation des pensions du Frn, estiment que c’est «par respect pour les principes de justice et d’équité». Et de donner des arguments : «Cette exigence n’est pas exprimée de façon fortuite. Elle découle : d‘une part, d’un engagement du gouvernement en 2017, à travers le Discours de Politique générale devant l’Assemblée nationale du Premier ministre d’alors, M. Mahammed Boun Abdallah Dione, dans lequel figure la promesse d’une augmentation de 40% des pensions du Fnr à étaler sur quatre années. D’autre part, l’article 29 de la loi 81-52 du 10 juillet 1981 portant Code des pensions civiles et militaires de retraite, modifié, qui dispose : «Les pensions et rentes de toute nature sont revalorisées dans les mêmes proportions, chaque fois qu’il est procédé à une augmentation générale des traitements et salaires du secteur public.» A cet égard, fait remarquer le Sudes, «force n’est-il pas de constater que de facto, c’est bien le cas en ce moment, avec des négociations fructueuses d’augmentations salariales dans l’essentiel des secteurs de l’Administration publique».
Face à ce qu’ils qualifient d’injustice, les membres de cette organisation syndicale soutiennent qu’il ne faudrait pas exclure que «les retraités réclament leurs droits par des manifestations de rue».
Toutefois, le Sudes «considère que de telles manifestations jetteraient le discrédit à la fois, sur le gouvernement qui est dans l’ingratitude et l’injustice vis-à-vis des anciens fonctionnaires, et sur le mouvement syndical en général qui continue d’oublier la retraite et les retraités dans les plateformes revendicatives».
En tout état de cause, fait-il savoir, en ce qui le concerne, il s’engagera «pour la mobilisation et la concertation avec toutes les structures intéressées par cette question en vue de stratégies d’actions de nature à faire bouger les lignes».
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