Dakar american university of science & technology (Daust) a sorti sa première cohorte d’ingénieurs, formés aux sciences de la technologie. Ces derniers ont exposé leurs inventions hier à Simone. C’est la solution locale aux problèmes locaux.Par Malick GAYE –
La solution aux problèmes de l’Afrique, doit venir de l’Afrique. Dakar american university of science & technology (Daust) s’y emploie par les actes. Basée à Simone, dans le département de Mbour, l’école d’ingénierie vient de sortir sa première cohorte. Les diplômés, formés à apporter des solutions aux problèmes des pollutions, ont exposé leurs travaux hier.
Parmi les nombreuses inventions, le système de collecte d’eau à partir du brouillard, a été l’attraction du jour. Ndèye Arame Bousso, étudiante en première année à Daust, explique le procédé : «De manière générale, les gens ont un problème d’eau, particulièrement en Afrique où on a un problème d’eau potable. Nous avons donc essayé de monter ce système pour permettre aux gens vivant à côté de la mer ou sur des montagnes, d’avoir de l’eau.» Ainsi, les habitants des zones éloignées non pris en charge par le réseau de distribution, pourront récupérer de l’eau à partir du brouillard. Les inventeurs de cet appareil se sont inspirés de la manière dont le scarabée du désert récupère l’eau, alors qu’il vit dans un endroit qui en est dépourvu. «Nous avons utilisé du fer tenu par du bois, qui permet de récupérer de l’eau à partir du brouillard. Sur le prototype, nous avons utilisé un générateur de brouillard qui dégage de la vapeur et qui se transforme en eau, récupérable grâce à un tuyau Pvc», a détaillé Ndèye Arame Bousso. Comme ce système de collecte d’eau, toutes les créations exposées hier à la Daust, répondent à un besoin spécifique. C’est le cas de la «smart mirror», une application qui rend possible la consultation médicale, sans être forcément devant le professionnel de santé. En effet, l’outil permet aux médecins de pouvoir dialoguer avec les patients, tout en ayant sa température ainsi que d’autres données sur sa pathologie. Le projet est actuellement testé dans les départements de Dakar, Thiès et Mbour. Les étudiants ayant séjourné à Kédougou, ont pu mesurer les problèmes que rencontrent les femmes enceintes dans le suivi médical de leurs grossesses. Cette invention vise à résoudre ce problème de mobilité. «Nous voulons changer la perception des choses. Les Africains peuvent être parmi les meilleurs étudiants, parmi les meilleurs du monde. C’est la raison qui a poussé à créer cette université particulière, sur le modèle américain, avec des équipements de très haut niveau. La langue d’étude est l’anglais. Pas mal de projets ont été développés. Nous sommes même en partenariat avec la Senelec pour apporter des solutions à leur gestion des panneaux photovoltaïques. Nous avons des projets dans les systèmes agricoles, les innovations sanitaires», affirme Dr Sidy Ndao, recteur de l’établissement.
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