Par Dialigué FAYE – 

Le Sommet africain sur le climat s’est ouvert lundi à Nairobi. Une occasion pour les militants pour le climat de plaider pour une transition vers l’énergie verte. «Nous appelons les dirigeants africains à donner la priorité aux énergies vertes plutôt qu’aux combustibles fossiles et aux fausses solutions telles que les marchés du carbone, et nous réaffirmons la nécessité d’accroître les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables afin de soutenir la transition énergétique juste en Afrique», a déclaré Charity Migwi, la chargée de campagne régionale à 350Africa.org, citée dans un document.
L’Afrique dispose d’une opportunité unique de conduire la transition vers l’énergie verte au niveau mondial, en raison de son vaste potentiel en matière d’énergies renouvelables. Mais, souligne Mme Migwi, «seuls 2% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont été réalisés en Afrique au cours des deux dernières décennies. Des investissements importants sont indispensables pour exploiter les ressources du continent, stimuler le déploiement des énergies renouvelables à l’échelle requise pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius et faciliter une élimination rapide et équitable des combustibles fossiles, afin d’éviter des effets catastrophiques sur le climat».
Zaki Mamdoo, activiste climatique et coordinateur de la coalition Stop Eacop, invite ainsi «les dirigeants africains à prendre en compte les intérêts et la volonté des populations». Et, ce faisant, il attend d’eux «qu’ils pèsent de tout leur poids en faveur des énergies renouvelables et qu’ils fassent pression pour réorienter les financements vers ce type d’énergie». A son avis, «le Sommet africain sur le climat pourrait fournir la plateforme nécessaire pour que le continent change radicalement de trajectoire et d’avenir, passant d’une situation où il devra supporter le poids de l’effondrement du climat à une situation de sécurité énergétique et de prospérité fondée sur des énergies renouvelables décentralisées et centrées sur les populations. Pour ce faire, les dirigeants africains devront se montrer à la hauteur de la situation et s’engager fermement à développer de manière significative les énergies renouvelables, tout en s’opposant et en retirant tout soutien à des projets d’exploitation et de destruction tels que l’Oléoduc d’Afrique de l’Est (Eacop)».
Bonaventure Bondo, activiste climatique basé à Kinshasa, Rdc, ne dit pas le contraire. Pour lui, «l’Afrique doit donner la priorité aux sources d’énergie renouvelables pour le bien-être des populations et de la planète».Pour rappel, le premier Sommet africain sur le climat se tient dans la capitale du Kenya, en prélude à la 28e Conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (Cop28) prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
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