Selon le Directeur général de la Sones, les grands travaux de l’Etat avancent dans un bon rythme. Le projet de Kms3 est terminé, mais il reste des problèmes de sécurisation juridique. Quant au projet de dessalement de l’eau de mer, les travaux et la construction de l’usine ont atteint 40 et 50% d’exécution. Il promet de livrer ces travaux au premier semestre de 2025.Par Justin GOMIS –
Les travaux des grands projets de l’Etat confiés à la Sones avancent «sur un bon rythme». L’information a été donnée hier par le comité chargé d’assurer le déroulement de ces chantiers, de la libération des emprises et le développement des réseaux, qui s’est réuni hier pour échanger sur ces projets d’envergure initiés par l’Etat. «Nous avons en effet passé en revue l’essentiel des projets structurants que l’Etat a confiés à la Sones à travers le ministère de l’Eau. Le premier projet, Kms3, est terminé. Ce comité, à travers le Gouverneur, y a joué un rôle très important. Il y a juste quelques problèmes de sécurisation juridique qui nous restent à parfaire au niveau de Rufisque pour les familles qui ont été impactées. Le deuxième projet, c’est le dessalement de l’eau de mer des Mamelles qui est un projet qui vient compléter Kms3 et qui profite aux 15 communes sur 19 de Dakar. C’est quasiment toutes les communes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Keur Massar, entre autres», rassure Charles Fall, Dg Sones. Il poursuit, en affichant son optimisme : «Ce projet consiste à renouveler le réseau et le densifier. Les travaux sont très avancés et on en est à 50%.» D’après Charles Fall, «il y a également la construction de l’usine sur deux sites complexes. Nous en sommes à 40% de niveau d’exécution». Alors que l’objectif est la livraison de l’usine de dessalement des Mamelles durant le premier semestre de l’année 2025 au grand bonheur des populations de Mermoz, Ouakam, Almadies, Mamelles, Yoff, Cité Biagui. Mais, il y a des contraintes à lever. «Et c’est toute la pertinence de ce comité organisé pour échanger sur ces difficultés rencontrées lors de l’exécution des travaux. Nous avons passé en revue les contraintes. Des solutions sont également notées. Un plan d’actions dégagé avec des actes, notamment une meilleure collaboration avec Ageroute. Elle a pour rôle non seulement de construire des routes pour désenclaver, mais de les protéger et les préserver. Il est normal que quand il y a une interférence avec Ageroute, que le Droit soit lu et que les choses soient rétablies. Des solutions ont été facilitées par l’autorité territoriale», ajoute-t-il.
Attentes et contraintes
Par ailleurs, il faut souligner la sérieuse problématique de la libération des emprises. «Dakar est fortement urbanisée, notamment la zone du projet. Nous avons les conduites pour le transport des eaux, d’interconnexion entre l’usine de traitement et l’usine de pompage. Il y a des sites à sécuriser parce que des sous-tensions électriques doivent être édifiées vers le Monument de la Renaissance. C’est également un site qui accueille du public. Il y a toute une batterie de sécurité à mettre en œuvre. C’est un projet de 300 km. Ce sont des conduites qui vont jusqu’à un diamètre d’un mètre. Dakar est une cité très urbanisée, avec un réseau souterrain. Il y a une nécessité de coordonner avec les autres concessionnaires comme la Sonatel, Free, la Lonase, Sen’Eau et autres. C’est un travail de coordination», rappelle le Directeur général de la Sones. Bien sûr, il promet que la Sones «s’efforcera à réparer tous les trottoirs, toutes les emprises qui ont été détruits» durant l’exécution du projet.
En écho, le Gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall, rassure : il n’y a pas de blocage. «Il y a des interférences entre projets. C’est pour régler ces problèmes que ce comité a été institué par arrêté. Il arrive que pour certains projets, un service de l’Etat bute sur des réseaux parfois de concessionnaires, par d’autres services de l’Etat», dédramatise M. Sall.
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