Sonko et Idy : «Un second tour se dessine»

A la suite des premières tendances du scrutin, Ousmane Sonko et Idrissa Seck ont vite tenu un point de presse au siège de Bokk gis gis pour dire qu’ils n’accepteront pas une victoire de Macky Sall au premier tour.
Idrissa Seck : A ce stade, un deuxième tour s’annonce
«Chers militantes et militants de l’opposition, nous comprenons parfaitement votre enthousiasme. Nous l’avons constaté tout au long de cette campagne électorale à travers tout le Sénégal et dans la diaspora. Votre désir de changement, nous l’avons noté. Et au regard des premières compilations d’informations que nous avons, vous l’avez majoritairement exprimé en faveur de l’opposition à ce stade. Mais vous aurez remarqué que nous nous sommes abstenus de proclamer quelque résultat que ce soit. Et nous avons constaté que certains organes de presse, y compris la presse étrangère, se sont arrogés le droit de donner des résultats de premier tour totalement inacceptables. Aucune instance habilitée à donner des résultats ne s’est encore réunie. Nous sommes donc venus dire, avec clarté et fermeté, qu’à ce stade, un deuxième tour s’annonce et les résultats qui sont déjà compilés nous permettent de le dire. Mais nous ne donnerons pas d’indication. Nous invitons tout le monde à observer la même responsabilité. Je pense que c’est exposer la stabilité du Sénégal à un risque très grave et irréparable que de se précipiter sous la pression du Président sortant d’annoncer des résultats préfabriqués. Nous ne l’accepterons pas. Le Peuple sénégalais ne l’acceptera pas. Nous invitons l’Etat et l’ensemble des organes de presse qui semblent être à leur service à observer le même sens des responsabilités. La parole est au Peuple sénégalais. C’est à ce Peuple souverain de dire son choix. Nous ne permettrons pas que le Président sortant confisque la volonté populaire. Nous remercions l’ensemble des populations qui ont choisi de voter en faveur de l’opposition. Et nous les invitons à rester mobilisées et à être vigilantes au regard des tentatives de manipulation, et surtout nous les invitons, comme nous l’avons déjà commencé au niveau des candidats de l’opposition, à soigneusement préparer le deuxième tour dont l’issue nous sera forcément favorable.»
Ousmane Sonko : «Aucun candidat ne peut s’autoproclamer vainqueur de cette élection présidentielle»
«Nous vous remercions de votre prompte réaction à notre invitation à ce point de presse qui a pour objet d’édifier les Sénégalais sur des pratiques et comportements qui, si l’on n’y prend garde, peuvent embrayer des conséquences très fâcheuses et dommageables. Nous sommes aujourd’hui (hier) à l’étape du décompte des votes et les Pv qui sont les seuls à pouvoir attester des résultats sont en train de remonter dans les quartiers généraux. Et à l’état actuel du scrutin ou du dépouillement, aucun candidat, moi y compris, ne peut s’autoproclamer vainqueur de cette élection présidentielle. Au-delà, il y a une organisation établie qui assigne la responsabilité de la proclamation des résultats provisoires à la Commission nationale de recensement et des résultats définitifs au Conseil constitutionnel. En dehors de ces organes, aucun Sénégalais, fut-il candidat, n’est habilité à proclamer des résultats (…). Et nous appelons les autorités religieuses et coutumières qui sont les régulatrices sociales dans ce pays à raisonner, à défaut d’arraisonner même Macky Sall qui semble être un bateau à la dérive complétement perdu. Le Sénégal ne lui appartient pas, ni à lui ni à son parti, ni à Benno bokk yakaar. Ils sont extrêmement minoritaires dans ce pays. Il faut qu’ils sachent raison garder. Nous appelons les organes chargés de l’organisation de l’élection, puisque la Constitution et la loi électorale les a dotés d’un certain nombre de prérogatives, à mettre fin à ces dérives qui peuvent embraser le Sénégal parce que l’opposition n’acceptera pas. Le Peuple sénégalais ne l’acceptera. Cette jeunesse ne l’acceptera. Nous appelons le Peuple sénégalais à faire barrage parce que ce qui est en jeu, c’est la confiscation de leur souveraineté.»