Sonko prend le contrepied de Wade : «Macky n’a pas truqué les élections»

La Place Léopold Sédar Senghor a refusé du monde samedi. Des militants et sympathisants de la coalition Sonko Président de Saraya, Kédougou et Salémata ont accueilli leur candidat dans une liesse populaire. Si Abdoulaye Wade accuse Macky Sall d’avoir déjà organisé la fraude et remporté la Présidentielle, Ousmane Sonko qui s’est rapproché de lui ces derniers temps n’est pas de cet avis. «Il est possible de truquer une élection au Sénégal, mais ce n’est pas facile. Les gens disent que Macky a déjà truqué l’élection, mais ce n’est pas vrai», a-t-il dit devant une foule acquise à sa cause. Le candidat de la coalition Sonko Président a demandé à la jeunesse de se réveiller tôt le matin, le 24 février, d’occuper massivement les rangs, de voter et de rester pour surveiller le déroulement du scrutin.
Le leader de Pastef a, par ailleurs, qualifié d’«injuste» la situation économique et sociale de Kédougou qui est pourtant une région à fort potentiel minier. A ce titre, il a dénoncé la «faible participation» des entreprises minières au développement de Kédougou alors même que les jeunes n’ont pas d’emplois. C’est pourquoi il s’est engagé à renégocier les contrats une fois au pouvoir. Il a également souligné la «confiscation des terres» au profit des entreprises minières. «Dans cette région, il y a des problèmes d’accès à l’eau, à l’électricité et un déficit d’infrastructures. Sur à peu près 125 permis d’exploitation minière, les 47 sont dans la région de Kédougou. Vous avez presque tout le potentiel minier du Sénégal. Kédougou est le symbole même de l’injustice et du déséquilibre dans la répartition des richesses nationales», a-t-il dit. Il poursuit : «Vu sa position géographique, Kédougou devait être un carrefour pour le Sénégal afin de capter les économies de la sous région. C’est un atout, mais pas un handicap.» Sonko a également loué l’avantage de la nature de la région. «C’est ici qu’on voit des montagnes et tous les touristes veulent visiter des choses pareilles», a-t-il conclu.
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