Face à la polémique suite à la nomination de Mme Aoua Bocar Ly Tall, Ousmane Sonko a été contraint de sortir de sa réserve. «C’est la deuxième fois qu’une polémique de ce genre nous rattrape. J’espère que cela ne va pas reproduire», assure Sonko, qui essaie de remettre de l’ordre dans ses rangs. Il poursuit : «on ne menace pas un président de la République ou lui forcer la main. C’est lui qui nomme aux postes civils et militaires, c’est son droit constitutionnel», assène-t-il. Pour le Premier ministre, un choix n’est jamais facile. «Il m’a soumis la liste et je n’ai eu rien à dire», dit-il en référence au décret qu’il a contresigné à propos de la nomination des membres du Conseil national de régulation de l’Audiovisuel. «Le problème de Pastef, c’est le Pastef. Nous ne sommes plus dans la conquête du pouvoir, mais dans la stabilisation du pouvoir. Si c’est seulement Pastef qui est content et les autres Sénégalais ne le sont pas, on ne fera pas les 50 ans de pouvoir que les gens évoquent. Les millions de Sénégalais qui ont élu Bassirou Diomaye Faye n’ont pas tous la carte de membre de Pastef. Il faut faire confiance aux responsables», ajoute le Premier ministre. Il poursuit pour lever les équivoques : «Certains sont allés même dire que le Président Diomaye nomme des personnes qui insultaient Sonko pour me faire mal. Il faut savoir raison garder parce qu’il a fait 11 mois de prison en voulant me défendre. Il ne faut pas oublier ça. Il faut mettre fin à cette polémique parce que nous gérons un Etat.»