La «sortie» à la fois surprenante et acerbe du Pdg de la 2STv contre le régime est un acte politique majeur émanant d’une figure influente des médias, marquant une nouvelle escalade dans le débat public sur la gouvernance et l’orientation du pays.

Par Justin GOMIS – El Hadji Ibrahima Ndiaye, le Pdg de la 2STv et porte-parole du mouvement «Sénégal Demain», a récemment fait une déclaration très remarquée sur la situation politique et économique du Sénégal. Le constat : «Un pays à l’arrêt, un pouvoir dans la rancœur.» El Hadji Ibrahima Ndiaye a publié une contribution acerbe, sous forme de tribune intitulée «Observer, proposer, avertir», dans laquelle il dresse un bilan très critique de la gestion actuelle caractérisée à ses yeux par une «absence de vision». Il a affirmé que le gouvernement actuel n’avait «pas de vision» et ne faisait que «réagir» et «bloquer».
Par ailleurs, El Hadji Ndiaye a dénoncé une gestion du pouvoir fondée sur «la rancœur, les règlements de comptes, [et] les calculs politiques». Ce qui, selon lui, paralyse le pays. Il estime que le Sénégal «n’avance plus» depuis environ deux ans et est confronté à une «paralysie nationale».

Avertissement et ultimatum
Le Pdg de la 2STv ne s’est pas contenté de critiquer ; il a également lancé un avertissement ferme au tandem présidentiel. Il a donné au gouvernement un ultimatum de 100 jours pour «revigorer le Sénégal» et «clarifier sa vision pour la Nation». Pour lui, si le gouvernement «persiste dans l’immobilisme» et si «la rancœur continue de remplacer l’action», son mouvement «Sénégal Demain» prendra ses responsabilités et «agira politiquement, démocratiquement, légalement». Un langage sybillin ? Ou une annonce d’un engagement politique ?
Cette déclaration a immédiatement suscité des réactions, sans faire évidemment de vague dans le camp du pouvoir.
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