Au cours de cette rencontre, Souleymane Kébé a profité de l’occasion pour annoncer la sortie en avant-première du film Banel et Adama à Dakar, le 29 septembre prochain, et le 1er octobre au Fouta où le film a été tourné. Mais dès ce 30 août, dit-il, la sortie en France démarre. «Tous mes films vont sortir en salle bientôt. Ça va commencer à partir du 29 septembre et jusqu’au début de l’année prochaine au Sénégal et aussi dans 18 pays africains dont 3 du Maghreb», a-t-il annoncé, tout en informant également que Dent pour Dent de Otis Ba va sortir le 6 novembre en France. Son ambition est que tous ses films sortent en salle cette année. «Tous mes films vont être vus cette année au cinéma», a-t-il assuré devant les journalistes.

Mettre en valeur la culture africaine
Producteur jusque-là, Souleymane Kébé aimerait se frotter à d’autres genres ou même entrer dans la réalisation. «Je ne veux pas être un producteur qui ne produit que mes films. J’ai envie de produire les autres. Et un jour, si je veux réaliser un film, c’est quelqu’un d’autre qui va me produire», indique M. Kébé, rappelant que jusque-là, il ne propose que des films d’auteur aux Sénégalais, alors il est nécessaire, selon lui, de proposer d’autres genres de film qui pourraient intéresser les Sénégalais, mais avec des acteurs qu’ils connaissent. «Pour moi, un public doit avoir le choix d’aller voir un film d’auteur, d’action ou d’amour», constate-t-il.
Toutefois, pour compléter la panoplie de choix du public, il juge qu’il est temps pour les producteurs africains de faire leurs propres investigations afin de raconter leurs propres histoires, mais aussi faire des films qui mettent en valeur la culture africaine. «On a beaucoup de choses à raconter sur notre passé par nous-mêmes. Pas que ce que les autres racontent pour nous. Donc, on a beaucoup de choses à faire et puis je pense que le cinéma africain a de beau jour devant lui», conclut-il.