En grève depuis septembre, l’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire, pour dénoncer la suppression de «l’indemnité ou prime» qui leur avait été octroyée par le président de la République, a signé hier un protocole d’accord avec le ministre de la Fonction publique portant sur le versement de 60% du montant initial des indemnités.Par Ousmane SOW –

Va-t-on vers la fin de la grève dans le secteur primaire ? «Le ministère de la Fonction publique et de la transformation du secteur public a organisé une rencontre avec l’Inter-syndicat du secteur primaire regroupant le syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal (Sytraps), le Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture (Synttas) et le Syndicat national des techniciens de l’élevage du Sénégal (Sntes), le jeudi 1er décembre 2022», révèle le ministère de la Fonction publique. Et apparemment, les positions semblent se rapprocher : Le ministre de la Fonction publique et les syndicats du secteur primaire ont signé un accord portant sur 60% du montant initial des indemnités. Ce n’est pas tout : «il est prévu un comité technique chargé d’étudier la possibilité de mettre en place un fonds commun dans le secteur primaire afin d’améliorer les conditions de travail des agents», poursuit le ministère de la Fonction publique.

L’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire a entamé son mouvement d’humeur depuis septembre, «suite à l’information reçue des autorités du secteur primaire de la volonté de l’ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de supprimer l’indemnité ou prime qui avait été octroyée à l’ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République Macky Sall». Dans ce cadre, «l’Inter-syndicat Synttas/Sytrapas/Snte, pour faire face à cette décision qu’elle qualifie de forfaiture», avait déroulé son premier plan d’actions commun avec un débrayage, le lundi 26 septembre, suivi d’une grève générale de 72h.

Durant leur grève, les agents du secteur primaire ont procédé à la rétention des informations administratives, au boycott des examens et concours des centres de formation techniques, à l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux (Dpv), à l’arrêt des inspections de produits halieutiques et des inspections des usines, navires et armements. De même, ils ont décidé de suspendre «la délivrance des permis d’importation et de certificats phytosanitaires, de l’arrêt des analyses des produits halieutiques, du boycott de la campagne de vaccination et du seromonitoring, du boycott du contrôle et de l’inscription des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage», entre autres.